Nouveaux essais sur l'entendement humain, Leibniz, sens, connaissance, vérité, entendement, Descartes, Kant
Le problème du fondement de la connaissance traverse la philosophie moderne. Leibniz est un des grands représentants de cette tendance, qui va de Descartes à Kant, pour ne citer que les philosophes les plus importants. Dans ses Nouveaux essais sur l'entendement humain, Leibniz s'intéresse à l'entendement, c'est-à-dire à l'ensemble des facultés de comprendre chez l'Homme.
[...] Si l'induction n'est pas une méthode scientifique, l'intuition qui en est la source peut conduire celui qui en est capable à les démontrer, car avant il n'en avait pas l'idée. Ainsi, l'argumentation de Leibniz est plus complexe qu'elle n'y paraît. Les sens ne peuvent intervenir dans la démonstration de vérités générales du fait de leur caractère d'exemple. Néanmoins, si « les sens ne donnent jamais que des exemples », les exemples permettent d'avoir l'idée de l'existence de ces vérités générales. [...]
[...] Une intuition des vérités nécessaires Dans une troisième partie, de « D'où il paraît que les vérités nécessaires [ . ] » à « [ . ] on ne se serait jamais avisé d'y penser », Leibniz déduit que les sens ne permettent que d'avoir l'intuition des vérités nécessaires. Il s'agit de la conclusion du raisonnement, introduite par « D'où ». Les vérités pures de la nécessité sont les règles qui s'appliquent universellement, sans exception. Elles ne peuvent donc absolument pas être fondées sur des exemples : les exemples n'en sont, au contraire, que des illustrations. [...]
[...] Nouveaux essais sur l'entendement humain, Extrait - Leibniz (1765) Dans quelle mesure les sens permettent-ils de fonder une connaissance ? Le problème du fondement de la connaissance traverse la philosophie moderne. Leibniz est un des grands représentants de cette tendance, qui va de Descartes à Kant, pour ne citer que les philosophes les plus importants. Dans ses Nouveaux essais sur l'entendement humain, Leibniz s'intéresse à l'entendement, c'est-à-dire à l'ensemble des facultés de comprendre chez l'homme. Dans la philosophie scolastique, l'entendement est explicitement opposé aux sens, reflet de l'opposition entre la rationalité et le caractère trompeur de l'expérience. [...]
[...] ] des vérités particulières ou individuelles », Leibniz explique que les sens permettent d'atteindre certaines connaissances, mais pas toutes. Il s'agit de la première partie de la démonstration, où l'hypothèse est posée. Les sens sont les vecteurs de nos « connaissances actuelles », c'est-à-dire les connaissances en tant que nous y sommes présents avec attention. C'est une connaissance dont les sens sont la seule médiation, dans le moment présent, la première impression du monde qui nous entoure. Par définition, on le voit, ces connaissances sont forcément particulières, puisqu'elles se rapportent à une disposition dans laquelle je me trouve dans le monde à un moment particulier. [...]
[...] Mais pourquoi les sens ne permettent-ils pas de connaître des vérités générales indirectement, par le biais d'inférences ? Les sens ne sont pas des vérités Dans une deuxième partie, de « Or tous les exemples [ . ] » à « [ . ] que ce qui est arrivé arrivera tout de même », Leibniz explique qu'on ne peut pas établir de vérités nécessaires à partir des sens. Il s'agit de la partie centrale du raisonnement, la plus riche, car c'est l'argument, introduit par « Or », qui permet de passer de l'hypothèse à la conclusion. [...]
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