Sens et non-sens est un texte de Merleau-Ponty, auteur du XXème siècle. Dans l'extrait qui nous est ici présenté, l'auteur propose de répondre à une question fondamentale ; qu'est-ce que l'homme ? Il expose alors une thèse selon laquelle l'homme est corps puisqu'il est une chose matérielle parmi les choses qui font partie du monde mais l'homme est également esprit, puisqu'il est un être conscient de ses intentions ; l'homme est donc un être particulier, dont le corps et l'esprit sont indissociables et complémentaires. Son texte peut se diviser en deux grands moments où il énonce dans un premier temps les deux visions populaires puis nous verrons comment dans un second temps il les réfute pour aboutir à sa propre thèse implicite.
Le premier moment débute avec une affirmation selon laquelle le bon sens populaire propose deux réponses à la question "qu'est-ce que l'homme ?", comme l'indique le terme "classique", cela présuppose donc que l'auteur va nous exposer deux thèses dans un premier temps. On peut donc déduire également qu'il y a d'autres vues sur cette question moins évidente et moins courante. Peut-être l'auteur nous en dévoilera-t-il une autre plus loin dans l'extrait. Il dévoile ensuite la première opinion classique qui consiste à dire que l'homme est considéré comme une chose puisqu'il est un "résultat". L'homme découle donc de quelque chose et cela implique qu'il ne puise pas son essence en lui-même, il n'est pas à l'origine de sa création car il est le résultat d'un mélange de plusieurs influences. L'homme est donc un tout et cela présuppose qu'il n'est pas un être simple, constitué d'un composant, il est un être complexe. Il est un être composé "d'influences physiques, physiologiques et sociologiques" qui concernent donc le corps, la matière, le fonctionnement des organes et la vie en société, ce qui implique que l'homme est donc matériel. On peut alors se demander si l'homme est simplement un corps ou s'il est issu d'autres influences plus spirituelles. On peut également déduire que l'homme vit en société mais est-ce une obligation ?? Une forme de dépendance à autrui ? (...)
[...] Alors Merleau-Ponty réfute cette idée en disant que les attaches corporelles et sociales n'auraient pas lieu d'être. Cependant ces attaches présupposent que l'homme ne vit pas seul en retrait mais avec d'autres personnes au sein d'une société. On peut donc déduire que l'homme a besoin du contact d'autrui. L'homme peut-il évoluer sans la présence de l'autre ? On peut continuer sur le thème de cette question avec l'insertion de l'homme dans le monde, qui implique que l'homme a besoin de s'introduire dans un groupe, une société. [...]
[...] Cette seconde vue consiste à reconnaître dans l'homme c'est-à-dire que l'on s'intéresse ici à une vue intérieure de l'homme, et non plus à son apparence. Seulement intérieur ne veut pas dire profondeur. Peut-on simplement dire que l'homme est esprit ? N'est-il pas un être à examiner minutieusement dans les détails intérieurs et extérieurs ? On reconnaît ici l'homme en tant qu'il est esprit, ce qui implique qu'il est un être pensant, conscient et qui se sert de sa raison, il est un être intelligent. [...]
[...] On peut également déduire que l'homme vit en société mais est-ce une obligation Une forme de dépendance à autrui ? La suite du texte nous apprend que l'on peut déterminer la nature de l'homme, son apparence comme il est dit ligne 2-3 du dehors Cela présuppose alors que l'homme est un corps visible et matériel. On peut donc supposer qu'il existe une autre vision où c'est l'intérieur de l'homme qui est observé. On peut se demander alors qu'y trouvera-t-on ? A quoi servira ce qu'on y trouve ? Pourquoi l'homme possède-t-il deux facettes ? [...]
[...] La réfutation de ces deux thèses implique que les philosophies classiques sont fausses et que le sens commun a tort. Le texte continue ensuite avec l'annonce de la raison pour laquelle la première thèse est fausse. Le toujours présuppose que l'on sait depuis tout temps qu'elle est fausse et qu'elle le sera encore dans le futur. L'auteur poursuit avec une hypothèse antiphrastique car il suppose que l'homme est une chose entre les choses pour nous laisser comprendre qu'en réalité ce n'est pas le cas. [...]
[...] Interrogeons-nous alors ; pourquoi l'homme est-il différent ? Pourquoi son évolution n'a-t-elle pas de fin ? On constate à la ligne 12 mais qui marque l'opposition ; on ne peut donc pas conclure à partie de cette simple réflexion ce qu'est l'homme. L'auteur définit par la suite l'homme comme étant un esprit absolu ce qui présuppose que l'homme n'est qu'esprit. Si c'était le cas, l'homme ne dépendrait que de lui et de rien d'autre, qu'il serait indépendant et autosuffisant et enfin qu'il n'aurait dont pas besoin de société. [...]
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