Le texte s'intéresse au langage en général et au mot en particulier, étudié en tant qu'il est un signe linguistique. Celui-ci est un objet matériel, figure ou son, qui, d'une part, désigne une réalité et, d'autre part, en exprime le sens ou concept (le concept est l'idée qu'on se fait d'une chose, le sens qu'on lui donne. Ainsi, le mot "chat" désigne le chat réel et exprime son concept, l'idée qu'on a du chat, le sens que l'on donne à la réalité "chat" : être vivant à quatre pattes, miaulant, aimant le lait, détestant l'eau, etc.) (...)
[...] Et, pourtant, nous avons tendance à croire que la vraie feuille est celle-ci : le concept qu'on en a. Quant aux feuilles réelles celles dont on fait l'expérience sensible, on finit par les considérer comme des cas particuliers et dégradés de la feuille telle qu'elle doit être en soi et dont rend compte le concept que nous en possédons. En dernier ressort Nietzsche dénonce le retournement qui s'opère, au moyen du langage, concernant notre appréhension de la réalité. Ce qui est réel; c'est la profusion des phénomènes sensibles, toujours différents les uns des autres. [...]
[...] Explication d'un texte de Nietzsche Introduction théorétique sur la vérité et le mensonge au sens extra-moral (1873) Tout mot devient immédiatement concept par le fait qu'il ne doit pas servir justement pour l'expérience originale, unique, absolument individualisée, à laquelle il doit sa naissance, c'est-à-dire comme souvenir, mais qu'il doit servir en même temps pour des expériences innombrables, plus ou moins analogues, c'est-à-dire, à strictement parler, jamais identiques, et ne doit donc convenir qu'à des cas différents. Tout concept naît de l'identification du non-identique. [...]
[...] (Deuxième méditation) Ainsi, percevoir, c'est juger, donner une signification, un sens à l'objet dont, par ailleurs, je fais l'expérience sensible. Et un tel jugement est rendu possible parce que je possède déjà, en mon esprit, les idées des choses perçues. Descartes nous propose donc un point de vue qui s'oppose radicalement à celui de Nietzsche : seul l'intellect, au moyen des idées qu'il possède de façon innée (que Descartes appelle des semences de vérité nous permet d'accéder au réel et de lui donner une signification. [...]
[...] La conception empiriste : Au commencement, l'âme est ce qu'on appelle une ''table rase'', vide de tous caractères sans aucune idée quelle qu'elle soit. (Locke) Elle acquiert ses idées et, par conséquent, ses connaissances, au moyen de l'expérience sensible (informations qui proviennent de nos sens, la vue, l'ouïe, le toucher, etc.). Nos différents sens nous permettent d'accéder au monde extérieure, de le percevoir. Les empiristes considèrent que les sensations sont à l'origine de toutes nos connaissances. Ainsi, pour Locke, toutes les connaissances dérivent de l'expérience sensible. Les sensations sont donc premières : 1. [...]
[...] L'abstraction isole par la pensée ce qui ne peut être isolé dans la représentation (Lalande, Vocabulaire de philosophie). Ainsi, de la feuille, nous ne retenons que quelques-uns des éléments présents dans la représentation que nous en avons lorsque nous en faisans l'expérience sensible : par exemple, sa couleur dominante, son caractère végétal ; la généralisation est l'opération par laquelle on étend à toute une classe ce qui a été observé sur un nombre limité d'individus ou de cas singuliers appartenant à cette classe (Vocabulaire de philosophie). [...]
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