Fiche de synthèse analysant le paragraphe 355, extrait de l'ouvrage philosophique Le Gai Savoir de Friedrich Nietzsche. Sont incluses dans le document une biographie ainsi qu'une bibliographie de Nietzsche.
[...] Nietzsche établit cette thèse en trois temps : tout d'abord, jusqu'à quelque chose de connu le philosophe examine la signification que le sens commun attribue à la connaissance ; ensuite, jusqu'à qu'est-ce à dire ? il définit la notion de connu, pour, dans le dernier mouvement du texte, caractériser de manière provocatrice notre besoin de connaissance Qu'est-ce que le peuple peut bien entendre par la connaissance ? A. Le titre du paragraphe est révélateur : l'analyse de la connaissance doit être une analyse de son origine. La connaissance est conçue comme un phénomène psychologique qui s'enracine dans les besoins psychologiques d'une espèce animale particulière, l'espèce humaine, et qui s'explique par ses besoins. [...]
[...] Biographie et bibliographie de Friedrich Nietzsche : (1844-1900) Philosophe allemand. Philologue de formation, il entreprit une critique des valeurs occidentales (esthétiques, philosophiques, religieuses, scientifiques) servie par un style éblouissant. De nombreux thèmes nietzschéens ont influencé la pensée contemporaine : généalogie des valeurs, volonté de puissance, surhomme, mort de Dieu opposition Dionysos et Apollon, retour aux présocratiques. La Naissance de la tragédie (1872) ; Ainsi parlait Zarathoustra (1883) ; Par-delà le bien et le mal (1886). Certains de ses thèmes ont été récupérés par l'idéologie nazie. [...]
[...] Pourquoi est-ce le cas ? B. Le philosophe allemand étend de manière provocatrice cette analyse de la connaissance telle que la conçoit le sens commun, à l'analyse philosophique. Si reconnaître, c'est ramener l'étranger au connu, le connu, c'est ce qui n'est pas étranger. Or qu'est-ce qui n'est pas étranger ? C'est ce qui est habituel et familier : ce qui ne nous inquiète pas, ce qui ne nous étonne pas Ne serait-ce pas l'instinct de la crainte qui nous incite à connaître ? [...]
[...] La volonté de connaissance s'enracine dans un instinct. Cette notion est extrêmement importante pour Nietzsche : l'instinct désigne une tendance du vivant en général que la conscience ne maîtrise pas. Cela révèle que la description traditionnelle de la connaissance comme désir désincarné est profondément trompeuse. C. La joie de la connaissance n'est pas une joie pure, mais une jubilation qui provient de la disparition de notre peur face à l'inconnu. Discussion La connaissance est un phénomène qui caractérise de manière essentielle l'humanité. [...]
[...] Nietzsche pose deux questions successives. La première porte sur l'usage du terme à analyser, la seconde sur notre volonté de la connaissance : Que veut-il, quand il veut la connaissance ? Comprendre la connaissance, c'est donc comprendre un besoin humain, celui de ramener quelque chose d'étranger à quelque chose de connu Quand on reconnaît quelque chose, en effet, on identifie un objet apparemment nouveau à un objet que nous avons en réalité déjà rencontré et que nous avons conservé en mémoire. [...]
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