Le texte soumis à notre réflexion est un extrait d'Aurore de Nietzsche dans lequel ce dernier aborde le thème du travail et de sa valeur morale dans la société. Nietzsche affirme que le travail est devenu une valeur morale qui dirige notre société en effaçant toutes autres sortes de pensées. Le travail semble cependant nécessaire à l'homme, celui-ci ayant besoin d'occuper son temps par quelque besogne que ce soit afin de ne pas passer sa vie dans l'oisiveté la plus complète. De plus le travail semble indispensable d'un point de vue économique. Alors comment expliquer que cette notion de travail qui apparaît nécessaire à l'homme soit pour Nietzsche dévastatrice et aliénante ?
Dans ce texte, trois mouvements peuvent être étudiés. Tout d'abord nous verrons que pour Nietzsche le travail est une valeur créée par faiblesse humaine. Puis dans un second moment nous étudierons que le travail peut ralentir et même empêcher le développement de toutes les formes de pensée. Et enfin dans un dernier moment nous analyserons en quoi le travail a promu la sécurité comme valeur suprême. (...)
[...] Nietzsche, Aurore . Texte commenté : «Dans la glorification du travail dans les infatigables discours sur la bénédiction du travail je vois la même arrière pensée que dans les louanges des actes impersonnelles et d'un intérêt général : à savoir la peur de tout ce qui est individuel . On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail c'est à dire, de ce dur labeur du matin au soir que c'est la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entent vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance . [...]
[...] Ce troisième mouvement est l'occasion pour Nietzsche de critiquer la société. Il fait l'hypothèse d'une société où l'on travaille sans arrêt. Elle jouira donc d'une grande sécurité selon Nietzsche puisque les hommes travailleront durement toute la journée, ne laissant plus de place, comme nous l'avons vu dans la seconde partie, à la réflexion et aux raisonnements. L'homme n'aura dans ces conditions plus le temps de réfléchir à la liberté qu'il a de choisir entre le bien et le mal. Son travail sera son unique préoccupation. [...]
[...] Nietzsche veut démontrer que le travail encadre l'homme, ne laissant plus aucune place à son libre arbitre. Nous avons cependant vu en première partie que le travail était glorifié et béni. Il est donc paradoxal qu'une valeur soit ainsi mise en avant et qu'elle soit dans le même temps autant dévastatrice pour la pensée humaine . Ce paradoxe s'explique aux yeux de Nietzsche par le fait que le travail apporte des satisfactions faciles et régulières Ces satisfactions sont faciles du fait que le travail est un acte impersonnel, il n'est pas le résultat d'un long processus de raisonnement. [...]
[...] Nietzsche compare le travail à la police, il affirme même que c'est la meilleure police et cela tient à l'aspect même du travail. En effet le travail occupe l'homme du matin jusqu'au soir où celui‐ci effectue des tâches dures et pénibles. Les hommes sont comme attachés à leur travail. Ils ne pensent plus qu'à leur travail, il leur est seule source de préoccupation, entravant de fait le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance c'est à dire qu'ils ne pensent plus à leurs envies de liberté dans un autre monde. [...]
[...] Dans ce texte, trois mouvements peuvent être étudiés. Tout d'abord nous verrons que pour Nietzsche le travail est une valeur créée par faiblesse humaine. Puis dans un second moment nous étudierons que le travail peut ralentir et même empêcher le développement de toutes les formes de pensée. Et enfin dans un dernier moment nous analyserons en quoi le travail a promu la sécurité comme valeur suprême . Dans ce premier mouvement Nietzsche présente le travail et compare à toutes les valeurs morales que l'homme crée par faiblesse. [...]
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