Nietzsche débute son texte par une affirmation, qui met l'accent sur le cercle vicieux dans lequel l'homme se trouve enfermé depuis toujours, à savoir que le travail sert à combler un besoin sans cesse renouvelé. Nous le constatons en effet chaque jour dans nos civilisations occidentales, où le produit est de plus en plus cher, en même temps que les besoins se font plus impérieux (...)
[...] Il fallait également montrer que les besoins sont dépassés dans le désir pour ceux qui sont blasés par le jeu il arrive que le désir le saisisse d'un troisième état - l'utilisation du terme désir est significative, car jusqu'à maintenant Nietzsche n'a pas hésiter à répéter le mot besoin qu'est-ce qui fait la différence entre désir et besoin ? le désir est un besoin culturel, mais, à strictement parler, il n'est plus un besoin car il ne suscite pas un travail, il ne sera pas comblé par le travail, il est l'aspiration à une activité autre que le travail, une activité supérieure). Dans l'ensemble, un très bon travail. 15/20. [...]
[...] Certains inventent le jeu, qui n'est pas très éloigné du travail le jeu n'est rien d'autre que le travail, il consiste à travailler pour travailler, comme vous le montrez bien ensuite hormis le fait que le produit récolté ne servira à personne d'autre qu'à eux. Les temps de repos et de loisirs seront alors meublés, par des séances de jardinage, de bricolage, des travaux de couture. Qu'on ne se leurre pas, ces activités n'ont elles aussi d'autre but que d'échapper à l'ennui en s'occupant l'esprit dit-on. C'est cependant tout le contraire qui se passe. En effet, par ces tâches répétitives, l'homme s'évite de penser de façon consciente. Toujours pour la même raison : La peur de se voir tel qu'il est. [...]
[...] Qu'est ce que l'ennui ? questionne Nietzsche, ce à quoi il répond : l'habitude du travail elle même Le travail n'est donc plus ici un besoin, mais une nécessité impérieuse de combler le vide créé par la cessation d'activités bien, mais, plus précisément, le travail n'est plus seulement le moyen de satisfaire nos besoins, il est devenu lui-même un besoin, dans le sens où nous avons besoin du travail en lui-même et non de ce qu'il nous apporte. En effet, plus l'homme est forcé de travailler pour subvenir à ses besoins, et plus ce vide se fera ressentir, le menant à l'ennui. [...]
[...] En effet, nous avons vu que l'habitude du travail génère chez l'homme l'ennui. Or, l'ennui amène certains hommes à créer des œuvres d'art, ou à mener des réflexions philosophiques. L'ennui serait donc nécessaire à la création Mais alors, puisque l'ennui est provoqué par l'habitude du travail, cela voudrait-il dire que cette habitude routinière, servant de prime abord à combler nos besoins, générerait des artistes ? des philosophes ? La question reste posée - très bien, dans ce texte tout dépend effectivement de la dynamique des besoins, donc de la dynamique du travail, c'est parce que le travail est répété, qu'il devient une habitude et un besoin, que cette habitude peut lasser, qu'il y a enfin création Dans ce texte, Nietzsche s'interroge sur la façon dont l'homme va tenter d'échapper à l'ennui. [...]
[...] Non seulement ces projets ne correspondent pas à des besoins vitaux, mais ils ne servent qu'à masquer une réalité bien plus simple : l'homme cherche tout simplement à éviter, consciemment ou non, l'ennui. très bien L'ennui est ce vide obsédant qui nous renvoie à nous mêmes, à nos angoisses diverses, et finalement, à notre médiocrité. En s'abrutissant dans un travail sans fin, qui à la longue devient aliénant, l'homme finit par se convaincre qu'il mène une vie épanouissante. Il ne s'aperçoit même pas qu'il passe ainsi à côté de sa vie, et pour cause, puisqu'il n'a plus le temps de penser. [...]
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