L'histoire de l'édition des
[...] En effet, le fait d'acquérir l'expérience de ces qualités au fil du temps et des individus permet de les affiner, pour en tirer l'essentiel. Cela permet de mieux user de ces valeurs, désignées par Nietzsche comme étant la délicatesse l' audace la prudence et la modération Ces quatre vertus constituent selon lui la probité intellectuelle d'un penseur. La délicatesse exprime ici l'aptitude à juger finement, avec sensibilité. C'est la qualité de ce qui est pensé, fait ou exprimé de manière délicate. L'audace est un procédé qui brave les habitudes et les goûts dominants ; elle est une forme d'originalité. [...]
[...] En effet, selon Nietzsche, la probité intellectuelle en tant que vertu vient remplacer les instincts du philosophe, qui sont mauvais. En cela, elle protège et défend le philosophe contre sa misère initiale, contre la malpropreté et les perversions de ses instincts. Nietzsche entend ici par le terme de malpropreté le manque de probité de la part du philosophe, sa malhonnêteté. En effet, par lui-même, il n'observe pas de manière scrupuleuse et sincère les règles de la morale sociale. C'est pourquoi la probité intellectuelle prend la place des instincts, pour instaurer de la droiture et de l'honnêteté dans ses actions ou pensées. [...]
[...] En effet, cette qualité étant très rarement instinctive, on peut néanmoins l'acquérir de deux façons différentes. Tout d'abord, par l'éducation extérieure, en tant que simple dressage Le penseur est alors un support vierge au départ, auquel sont inculqués des principes qu'il va adopter. En effet, la rigueur scientifique ( ) joue son rôle de substitut dès que l'instinct parle C'est-à-dire que par l'éducation extérieure, l'instinct du philosophe vierge de toute probité intellectuelle au départ est remplacé artificiellement par un substitut répondant à la définition de cette probité intellectuelle. [...]
[...] Ainsi, les individus ne sont pas maîtres de leur instinct, et donc d'eux-mêmes. Lorsqu'ils traitent de religion ou de devoir, un substitut de probité intellectuelle prend la place de leur instinct et s'exprime à leur place. Mais ce processus trouve son terme lorsque les philosophes parlent morale, ce qui permet ainsi de démasquer le fait qu'ils n'ont pas la probité intellectuelle. La probité intellectuelle peut s'acquérir aussi par une autre forme d'éducation, cette fois-ci plus individuelle, intérieure. Le philosophe y accède après un long travail personnel, une longue discipline et une longue pratique morale Ce n'est qu'à la fin de ce travail que la probité intellectuelle apparaît. [...]
[...] En effet, Nietzsche se fait le dur critique de la morale. Il va même jusqu'à supposer que les valeurs du bien et du mal sont des trouvailles d' esclaves En effet, Nietzsche voit dans les idéaux moraux des produits psychologiques, des fruits du ressentiment et de l'envie. Selon lui, les faibles - c'est-à-dire ceux qui ne créent pas inventent le bien et le mal principes de la morale pour compenser leur misère existentielle. Incapables de goûter les joies de la vie, ils forgent leurs valeurs morales par haine des créateurs : Une idiosyncrasie de décadents guindés par l'intention cachée de se venger de la vie, intention d'ailleurs couronnée de succès Ainsi, le pessimisme nietzschéen ne voit rien d'autre dans la morale populaire que l'absence de vie, la rancune et la haine. [...]
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