De l'esprit des lois est un traité de sociologie politique écrit par Montesquieu en 1748, et qui constitue son oeuvre majeure. L'ouvrage a eu une telle portée qu'il a influencé la Constitution française de 1791, en ce qui concerne notamment la séparation des pouvoirs.
Si les encyclopédistes l'ont soutenu, à l'image de D'Alembert, Montesquieu a cependant dû affronter de nombreuses critiques (on lui reprochait par exemple son conservatisme et son déterminisme), au point de devoir publier Défense de l'esprit des lois en 1750 (...)
[...] II) Le refus de l'esclavage A. Une fausse hypothèse Sa stratégie est originale, puisqu'il ouvre son extrait sur un positionnement inverse de sa pensée, en débutant par une hypothèse : si j'avais à Mais déjà, le fait d'utiliser avoir à laisse entrevoir sa position contraire, tout comme cela annonce l'ironie du texte. B . pour mieux contrer les esclavagistes Montesquieu contre l'esclavage sur plusieurs plans : - économiquement, il dénonce l'exploitation humaine et fait écho à Voltaire : sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves - humainement, il rappelle ironiquement que les hommes Noirs ne sont pas des animaux - il joue sur les couleurs et leur symbolique pour dénoncer la vision d'un fossé bien/mal, humain/animal trop facile à établir. [...]
[...] Montesquieu, De l'Esprit des lois Commentaire Une attaque virulente A. Le pamphlet La forme pamphlétaire correspond à un bref récit satirique visant à critiquer un sujet, une position, etc. Ici, cela correspond bien à l'attaque menée par Montesquieu contre l'esclavage et ses représentants. Il souligne les arguments non fondés des esclavagistes pour mieux dénoncer leur inhumanité (caractéristique que, de plus, ces derniers attribuaient aux nègres en question ) B. Susciter l'indignation Pour renforcer la portée de son propos sur le lecteur, il cherche à susciter la révolte et l'indignation chez ce dernier. [...]
[...] On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez les nations policées, est d'une si grande conséquence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. [...]
[...] Montesquieu, De l'esprit des lois De l'esclavage des nègres Introduction De l'esprit des lois est un traité de sociologie politique écrit par Montesquieu en 1748, et qui constitue son œuvre majeure. L'ouvrage a eu une telle portée qu'il a influencé la Constitution française de 1791, en ce qui concerne notamment la séparation des pouvoirs. Si les encyclopédistes l'ont soutenu, à l'image de D'Alembert, Montesquieu a cependant dû affronter de nombreuses critiques (on lui reprochait par exemple son conservatisme et son déterminisme), au point de devoir publier Défense de l'esprit des lois en 1750. [...]
[...] Par exemple, Montesquieu utilise beaucoup la figure de style de l'antiphrase, qui correspond bien au ton ironique de l'ensemble. Cette technique permet de transmettre une pensée en exprimant son contraire au second degré. Il essaie aussi de jouer sur l'hyperbole en jouant de la disproportion entre une cause et sa conséquence. On peut par exemple citer cet argument : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres. [...]
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