Dans ces Essais, Montaigne s'interroge à travers sa propre vie sur la condition de l'homme. Penseur humaniste, il réfléchit dans III, chapitre 6 sur le Nouveau Monde découvert par Christophe Colomb à la fin du XV siècle et conquit par les conquistadores Espagnols.
Dans cet extrait du chapitre 6, il relate une rencontre entre les Espagnols et les Indiens. Deux parties sont nettement repérables dans le dialogue qui s'établit de part et d'autre jusqu'à la ligne 11 : les paroles des Espagnols, et de la ligne 12-31 : les paroles des Indiens. Cette rencontre est encadrée par la prise de parole du narrateur-auteur
[...] Les Espagnols se présentent comme si leur présence était légitime. Ils affirment en effet qu'ils sont envoyés par le Roi et le Pape, ligne 4 et 5. Les Rois et le Pape sont des autorités étrangères aux Indiens et n'ont aucune signification pour eux. La superlative ligne 4 et la position ligne 5 n'ont aucun sens puisque le double pouvoir temporel (roi) et spirituel (pape) n'est pas reconnu par les Indiens. Les Espagnols cherchent donc à imposer leurs droits qui ne sont pas fondés. [...]
[...] Les menaces servent de conclusion aux exigences des Espagnols. Les Indiens Maintenant j'aborde le discours les Indiens. IL consiste à réfuter systématiquement la légitimité, la logique et la sincérité des Colomb en les reprenant termes à terme au rythme de l'anaphore, quant aux lignes 22- 25, elles soulignent les réponses. Premièrement on ne peut pas se dire pacifique quand on porte des armes ligne 12 ils n'en portaient pas la mine On ne peut pas se dire puissant quand on est dans le besoin, ligne 13. [...]
[...] Mon premier point est de montrer comment Montaigne s'exprime sans détour. Les Espagnols font du cabotage, à la recherche de l'or ligne 1. Ainsi dès la première ligne l'auteur indique clairement ce que cherchent les Espagnols. Il montre que leur exploration est guidée par la cupidité et l'appât du gain. La dernière phrase ligne 33 le rappel. Une dénonciation Mon deuxième point est la dénonciation de la cupidité des pérégrinations (=aventures) des Espagnols, soit l'or et présente la civilisation Occidentale au travers des Espagnols comme fondé sur le seul goût de la richesse, la volonté de puissance et l'intolérance religieuse. [...]
[...] Montaigne, Des Coches : Comment Montaigne invite-t-il le lecteur à remettre en cause la prétendue naïveté des Indiens ? Dans ses Essais, Montaigne s'interroge à travers sa propre vie sur la condition de l'homme. Penseur humaniste, il réfléchit dans III, chapitre 6 sur le Nouveau Monde découvert par Christophe Colomb à la fin du XV siècle et conquit par les conquistadores Espagnols. Dans cet extrait du chapitre il relate une rencontre entre les Espagnols et les Indiens. Deux parties sont nettement repérables dans le dialogue qui s'établit de part et d'autre jusqu'à la ligne 11 : les paroles des Espagnols, et de la ligne 12-31 : les paroles des Indiens. [...]
[...] Ils clôturent leur discours en répondant à la force par la force ligne 27-28, mais leurs menaces ne sont pas parallèles à celles des Espagnols et se fondent sur la raison et non sur la force. On ne s'attaque pas à un ennemi qu'on ne connait pas, ligne 27. Ainsi au droit du plus fort les Indiens opposent la logique et le jugement ligne 26. Ils montrent que les propos des Espagnols conduisent à des contradictions. Derrière le récit de la rencontre, Montaigne remet en cause la perception que les Occidentaux ont des Indiens. II. La visée du narrateur Une expression sans détour J'aborde donc ma seconde partie, l'objectif de Montaigne. [...]
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