Dès le début de l'extrait, Schopenhauer fait la différence entre l'Etat et la morale. Selon lui, la morale indique à chacun les limites du Bien alors que l'Etat s'intéresse uniquement aux victimes. Autrement dit, il ne réagit qu'après une action injuste a été commise. Ainsi, la législation a été mise en place dans la mesure où tout le monde savait que des actes injustes auront été commis (...)
[...] L'Etat ne peut donc pas intervenir dans cette situation La morale se préoccupe de l'intention A. La morale n'engage pas de victimes La morale fixe les limites entre le Bien et le Mal, autrement dit elle permet de juger si une action est juste ou injuste. Néanmoins, ce n'est pas une action qui produit des conséquences visibles dans la mesure où la morale juge, autrement dit elle pense que telle action n'est pas juste. La morale juge donc une part du réel. [...]
[...] Dès lors, elle ne s'intéresse ni plus ni moins aux délinquants eux-mêmes mais à la présence de délits ou non. B. Un délinquant qualifié de corrélatif de la victime Par définition, une victime indique qu'il y a une personne responsable du délit commis. Ainsi, c'est grâce à la victime que la justice va, tout d'abord, reconnaître l'acte injuste pour, ensuite, remonter à son auteur. La législation va donc d'abord essayer de vaincre cet acte injuste avant de vaincre celui qui l'a commis. [...]
[...] Cependant, les intentions terroristes sont désormais punies par la loi. B. La peur de la sanction En dehors de certains cas, l'Etat compte sur la peur de la sanction pour remédier à tous actes immoraux. Dès lors, il est indifférent à la morale, qui considère que cette peur de la sanction n'est pas susceptible ne pencher de l'injuste vers le juste. Alors que pour l'Etat, cette crainte permet de faire réfléchir à deux fois avant de s'engager dans un acte injuste passible d'une peine plus ou moins grave. [...]
[...] La morale fait donc office de juge intérieur. B. Une sanction insuffisante à la morale La volonté d'un homme à agir d'une manière ou d'une autre dépend uniquement de la sanction qui suivra. Autrement dit, l'homme se souci de la sanction qu'il y aura une fois l'acte injuste fait. Kant fait la différence entre la bonne et la mauvaise volonté. Etre de bonne volonté conduit au bonheur et est la seule possible dans ce monde. Alors que la mauvaise volonté désigne l'intention de mal agir. [...]
[...] Commentaire de texte : Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation TEXTE ETUDIE : Si la morale ne considère que l'action juste ou injuste, si tout son rôle est de tracer nettement à quiconque a résolu de ne pas faire d'injustice, les bornes où se doit contenir son activité, il en est tout autrement de la théorie de l'État. La science de l'État, la science de la législation n'a en vue que la victime de l'injustice ; quant à l'auteur, elle n'en aurait cure, s'il n'était le corrélatif forcé de la victime ; l'acte injuste, pour elle, n'est que l'adversaire à rencontre de qui elle déploie ses efforts ; c'est à ce titre qu'il devient son objectif. [...]
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