La métaphysique des Moeurs, Kant, thèse de Kant, connaissance philosophique, connaissance rationnelle, moralité, bien absolu, volonté
Passage de la connaissance rationnelle commune en matière de moralité à la connaissance philosophique, début véritable de la recherche du « principe ultime de la moralité ».
Problématique de l'extrait : parmi les facultés qui font l'être rationnel fini, laquelle le détermine/dispose au bien absolu ?
Thèse de Kant : le bien absolu est celui de la volonté bonne ; il n'est rien qui soit absolument bon en soi-même hormis une volonté bonne, de laquelle procède tout le bien dans le monde.
[...] Quand bien même elle ne produit rien de bon voire rien du tout (à cause d'une circonstance défavorable et insurmontable), la volonté bonne garde toute sa valeur morale absolue (si et seulement si, du moins, elle a mobilisé tous les moyens possibles en faveur de sa réalisation). Si l'utilité (la capacité à produire des résultats concrets) de la volonté bonne a une valeur, elle est relative, en tant qu'elle encourage l'agent à bien vouloir en lui révélant les fruits d'une volonté bonne l'enchâssement nécessaire pour pouvoir mieux manipuler le joyau dans son utilisation quotidienne et autrui à en faire autant attirer sur lui l'attention de ceux qui ne sont pas encore assez connaisseurs B. [...]
[...] Fondation de la Métaphysique des Mœurs, pp. 59-64 > Commentaire de texte : > Contexte : - Passage de la connaissance rationnelle commune en matière de moralité à la connaissance philosophique, début véritable de la recherche du principe ultime de la moralité > Problématique de l'extrait : - Parmi les facultés qui font l'être rationnel fini, laquelle le détermine/dispose au bien absolu ? > Thèse de Kant : - Le bien absolu est celui de la volonté bonne ; il n'est rien qui soit absolument bon en soi-même hormis une volonté bonne, de laquelle procède tout le bien dans le monde. [...]
[...] La raison est la condition de notre liberté, entendue comme capacité à s'extraire de la sphère individuelle de l'inclination, pour poursuivre des fins universelles : c'est l'impératif catégorique ; cette liberté rend plus incertaine la poursuite du bonheur, mais ouvre la voie à la vraie morale : si conserve le postulat que la nature a toujours agi à dessein, il faut donc y comprendre que la fin naturelle ultime de l‘homme dépasse son bonheur individuel. Cela ne revient donc pas à dire qu'il n'y a pas d'autre bien, mais que tous sont subordonnés (cas des qualités), et si nécessaire doivent être sacrifiés à celui que constitue une bonne volonté : je dois être capable, pour être totalement bon, de renoncer à l'eudémonisme pour accomplir un acte relevant d'une volonté bonne. [...]
[...] valeur : examen et invalidation des autres idées reçues concernant la localisation du bien, éthique des vertus et éthique conséquentialiste. Approche de la volonté bonne en négatif. Argumentation : - les talents de l'esprit, constitutifs du tempérament (ex. courage, résolution, faculté de juger les vertus, morales et intellectuelles, en somme) et les dons de la fortune les biens extérieurs) : ils ne sont pas bons en eux-mêmes, dans la mesure où ils peuvent servir une volonté mauvaise, un caractère mauvais ; ils sont bons ou mauvais relativement à la volonté qui détermine leur emploi. [...]
[...] Il semble difficile de renoncer aussi rapidement à toute perspective d'utilité de la volonté, c'est-à-dire à la valeur morale de l'eudémonisme. - argument téléologique finaliste du dessein de la nature (de droit) : la nature a pourvu chaque organisme des organes les plus appropriés à réaliser ses fins (postulat sans doute discutable, dans la mesure où il doit fonder une démonstration d‘une telle importance) ; si l'on veut tenir le bonheur pour le bien suprême de l‘être rationnel fini, comment expliquera-t-on que la nature l'ait pourvu d'une raison et d'une volonté autonome, libre de s'y conformer ? [...]
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