Il s'agit d'un texte d'Ovide (42 avant J-C; 18 après J-C). Il a écrit et vécu sous Auguste. Il a écrit les Métamorphoses, ainsi que l'Art d'aimer, les Héroïdes (série de fausses lettres d'amour entre personnage mythologiques, comme par exemple Pâris et Hélène).
Ce texte reprend le mythe de l'âge d'or, dont parlait déjà Hésiode, sauf qu'Hésiode parlait de races et Ovide parle d'âges. Il y a le même ordre des âges : or, argent, bronze et fer, avec la même idée de dégradation. La différence est que chez Ovide, il n'est pas question de la race des héros (...)
[...] On retrouve aussi des négations par rapport à la terre« Immunis intacta (intacte, non touchée), nec saucia (pas abimée par la charue). v.15 nullo cogente (personne ne la contraignant), v.21 inarata (non labourée), v.22 nec renovatus (sans qu'on le laisse reposer). Formes passives. Ovide suggère que le travail pénible est évité, sans dire que l'homme ne travaille pas, en parlant de la terre. Les outils sont considérés sont considérés comme des profanations. L'insistance v.23 : répétition de flumina qui souligne l'abondance. [...]
[...] On trouve des doublets : v.2 fidem et rectumque des mots qui se complètent pour montrer la bonté des hommes. Vers 3 : poena metusque (le châtiment et la crainte), un autre doublet On trouve également le mot pinus (pin) pour désigner le navire. Conclusion : Ovide nous montre tous les aspects positifs de l'âge d'or, il nous donne envie de vivre à l'âge d'or, dans la justice, la paix et l'abondance. Il oppose l'âge d'or à l'âge de fer. [...]
[...] L'abondance est exprimée dans les vers 13-14 ipsa quoque, per se dabat omnia tellus : la terre aussi elle-même, donnait tout d'elle-même. Il y a une insistance sur la facilité, avec omnia (tout), per se (d'elle-même). Dans les vers 16-18, il y a une énumération de tous les produits de la terre, au pluriel, ce qui souligne l'abondance : fetus fraga corna mora glandes Seuls des végétaux sont mentionnés. Quand on parle de lait, on ne parle pas des animaux, il n'y a pas de contrainte imposée aux animaux. [...]
[...] iam (déjà) est répété, ce qui souligne la rapidité et la facilité de la production. mox (bientôt) montre également l'idée de facilité. Au vers 24 : on voit que les romains pensaient que le miel était sur les feuilles du chêne, et que les abeilles ne faisait que le récolter. Vers 19 ver erat aeternum (le printemps était éternel). Cela s'oppose aux âges suivants puisque les saisons sont créées à l'âge d'argent. Il n'y avait pas d'intempéries. Ce monde est agréable, comme le montre la présence des cinq sens dans le texte : tepentibus auris »v18 (des brises tièdes) évoque le toucher, flores évoque l'odorat ainsi que la vue, flava canebat (blond, blanc) évoque la vue, les bruits de la nature évoquent l'ouïe, les fruits évoquent le goût. [...]
[...] Cela est souligné dans les vers 1 à 5 : vindice nullo v.1, sine vidice »v.5 : sans personne pour punir, sponte sua »v.2 de lui-même (il pratiquait le droit et loyauté volontairement), sine lege »v.2 : sans loi. Ovide insiste sur l'idée qu'il n'y avait pas de lois car cela doit être étonnant pour ses contemporains, habitués à de nombreux procès. Les conséquences pratiques de cette absence de système judiciaire sont évoquées dans les vers 3 à 5 : poena metusque aberant , nec verba fixo aere legebantur nec supplex turba timebat judicis ora sui Il n'y avait pas besoin de juge. [...]
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