Dans ce texte issu de la seconde Méditation Métaphysique de Descartes, il est question de trouver au moins une certitude pour commencer à rechercher les fondements de toutes les choses du monde.
L'enjeu soulevé par le texte est majeur : on s'intéresse à ce qu'est l'homme véritablement, sinon rien.
En effet, le problème de ce texte repose sur la contradiction suivante :
Comment puis-je être alors que je me suis persuadé que rien n'existe ?
Grâce à la méthode précise qu'utilise Descartes pour effectuer le travail méticuleux de recherche des fondements sur lesquels s'appuyer, une solution apparaîtra enfin au problème posé.
L'explication se déroulera en deux parties : la première sera consacrée au rappel de la méthode qu'utilise Descartes pour résoudre le problème auquel il est confronté, et la seconde présentera les moments argumentatifs de la réflexion du philosophe et les enjeux qu'ils soulèvent (...)
[...] Descartes a proposé que quelque chose me trompe, et cela implique que j'existe. Mais il a également fixé toute sa réflexion sur le fait que rien n'existe. C'est donc le fait d'avoir conscience que quelque chose trouble ma pensée qui me fait penser, et qui, dès lors, me fait donc exister. Et c'est le fait de penser que je suis trompé, qui me fait être également. J'existe donc à travers la réflexion que j'exerce au vue de la tromperie continue que je subis. [...]
[...] Mais cet argument n'est pas recevable, car Descartes précise bien qu'il a pour projet d'éclairer les fondements de chaque science ; or chaque science vit en elle- même et par elle-même, de sorte qu'il n'y ait finalement, pas de science- mère de laquelle découlent toutes les autres, dans le sens d'une science dont les principes se retrouvent ailleurs. Mais Descartes soulève un problème conséquent après avoir rappelé l'objet premier de ses Méditations Métaphysiques lorsqu'il réponde : peut- être rien autre chose, sinon qu'il n'y a rien au monde de certain soit qu'une seule chose est sure, c'est que tout est faux. Il y a dans cet énoncé un paradoxe flagrant : comment une chose peut-elle être certaine alors que tout est faux ? [...]
[...] Ainsi donc, Descartes "suppose", et c'est là l'élément fondateur de ses méditations. Il ferme les yeux face au monde et décide de croire que tout est faux. C'est selon lui le seul moyen de se défaire des ses préjugés, des "mensonges" qui remplissent sa mémoire. D'ailleurs, il persuade", ce qui informe d'un effort de pensée afin d'appliquer un filtre sur la vision qu'il a des choses. C'est cette remise à zéro de la pensée qui permettra de revoir chaque chose (ou plutôt la base de chaque chose) sous toute leurs natures, afin d'en montrer leur réalité (ou non). [...]
[...] L'explication se déroulera en deux parties : la première sera consacrée au rappel de la méthode qu'utilise Descartes pour résoudre le problème auquel il est confronté, et la seconde présentera les moments argumentatifs de la réflexion du philosophe et les enjeux qu'ils soulèvent. Après avoir énoncé rigoureusement sa méthode dans une première méditation métaphysique, Descartes débute son exercice de pensée qu'il s'est fixé de tenir. On peut remarquer qu'il rappelle avant tout les grands principes du doute hyperbolique auquel il fait appel. L'aspect méthodique de sa réflexion est clairement montré grâce à l'emploi de termes comme "je suppose donc", "je me persuade", "je pense" et "je crois". [...]
[...] Dans ce cas, cette affirmation réfute la négation précédente indéfiniment. C'est dans ce but que Descartes continue sa recherche d'une chose nécessairement vraie. Son principal argument ici est à nouveau la thèse du malin génie qui me fait me tromper. Argument qu'il objecte en proposant que c'est peut-être moi qui me trompe moi-même. Mais cette objection soulève un impératif majeur : si je me trompe tout seul, cela veut donc dire que je dois exister, pour pouvoir agir, surtout si c'est sur moi-même. [...]
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