"Les méditations métaphysiques", Descartes - méditation VI "De l'existence des choses matérielles, et de la réelle distinction entre l'âme et le corps de l'homme"

Résumé du document

Dans cette sixième et dernière méditation, intitulée « De l'existence des choses matérielles, et de la réelle distinction entre l'âme et le corps de l'homme », le problème soulevé par Descartes est celui de savoir si, au-delà de l'existence du cogito et de l'existence de Dieu, être parfait et non-trompeur, qu'il prouve dans la troisième méditation, il peut y avoir d'autres vérités.

Dans le début de cette méditation, il commence par affirmer que l'existence des corps peut-être possible, puis il établit tout au long du texte une séquence argumentative quasi continue.

Il s'intéresse à l'imagination, puis aux sens, en se posant toujours la question "nous permettent-ils d'établir l'existence des corps ?" ; et il établit une distinction entre âme et corps sans pour autant que l'existence des corps soit indubitable : ainsi, je me conçois sans le corps et je conçois le corps sans la pensée, et je suis donc une chose pensante réellement distincte du corps.

Comment Descartes va-t-il appliquer le principe de causalité pour trouver la cause des idées des choses sensibles en nous ? Quelle est donc cette cause ? D'où provient l'idée des choses sensibles en nous ? Provient-elle d'une nature corporelle, ou au contraire de Dieu ou d'une créature plus noble ?

Extraits

[...] Dieu serait-il la cause de l'idée des choses sensibles en moi? Ensuite, Descartes continue de s'interroger sur la cause de ma sensation d'être et d'avoir un corps. Thèse générale : Qui a produit les choses claires et distinctes ? Qui est à l'origine de mes idées ? C'est dans la notion même de Dieu que ns allons trouver la réponse : mes idées ont des causes, or ces causes ne sont pas à moi. Ont-elles alors des causes corporelles ? [...]

[...] Mais une chose n'existe qu'objectivement par représentation ; par représentation, c'est-à-dire qu'il s'agit de quelque chose qui est présent à l'esprit, que l'on se représente, c'est ce qui forme le contenu concret d'un acte de pensée ( autre exemple afin d'expliciter : ce qui est formellement en Dieu, ne peut ni exister ni être conçu sans Dieu). Quant à éminemment, cela signifie que la cause est de fait supérieure à l'esprit. Existe éminemment ce qui existe dans quelque chose de supérieur qui le contient en puissance ( si l'on veut faire l'analogie avec la distinction entre acte et puissance). Une chose existe éminemment dans une autre quand, sans s'y trouver effectivement donc formellement, elle est engendrée par ses propriétés. [...]

[...] Elle est dite passive par conséquent cette faculté ne semble pas engendrer d'action. Nous pouvons prendre l'exemple du pouvoir passif d'être fondu de la cire pour illustrer les propos de Descartes. C'est un phénomène qui est subi par la cire. Après nous avoir indiqué qu'elle est cette première faculté, il nous en donne une définition. Je cite: c'est-à-dire de recevoir et de connaître les idées des choses sensibles Le verbe recevoir rend bien compte de la passivité de cette faculté. [...]

[...] "Les méditations métaphysiques", Descartes - méditation VI "De l'existence des choses matérielles, et de la réelle distinction entre l'âme et le corps de l'homme" Dans cette sixième et dernière méditation, intitulée De l'existence des choses matérielles, et de la réelle distinction entre l'âme et le corps de l'homme le problème soulevé par Descartes est celui de savoir si, au- delà de l'existence du cogito et de l'existence de Dieu, être parfait et non-trompeur, qu'il prouve dans la troisième méditation, il peut y avoir d'autres vérités. [...]

[...] La cause d'une idée doit posséder, formellement ou éminemment, un degré de réalité au moins égal à la réalité objective de l'idée. Descartes étudie le rapport entre la cause et l'effet, c'est-à-dire la quantité de la cause et la quantité de l'effet. Or il est impossible que la cause produise plus qu'elle ne contient, ce qui signifie que l'idée, comme effet, est inférieure ou égale à sa cause. - Et c'est ainsi que Descartes en vient à émettre 3 hypothèses. La première d'entre elles étant que cette substance n'est autre que le corps. [...]