Descartes, Bergson, Matière et mémoire, cerveau, moi profond, intelligence, souvenir, plan d'action, plan de la mémoire, conscience, réel, gratitude, durée pure
« Il y a une petite glande dans le cerveau en laquelle l'âme exerce ses fonctions plus particulièrement que dans les autres parties » écrivait Descartes dans le titre de l'article 31 de son Traité des passions de l'âme de 1649. Le dualisme du corps et de l'âme ne trouve chez ce philosophe aucune solution : processus physiques et processus psychiques se rencontreraient dans un organe situé dans le cerveau. Ce dualisme est repris d'emblée par le titre de l'essai d'Henri Bergson, Matière et mémoire. Dans quelle mesure peut-on mettre en continuité l'un et l'autre ? D'une matière inscrite dans un temps et un espace cartographié, comment arrive-t-on à la mémoire qui elle est inscrite dans le moi profond ?
[...] Tourné vers l'extérieur, le corps sert à agir, il vise l'efficacité. Il est la porte par laquelle pénètrent les stimuli sensoriels qui permettent à l'individu de réagir au réel : celui-ci peut alors se servir des choses qui perçoit. Le corps est donc l'instrument central de la vie pratique : par conséquent, c'est un instrument simplificateur et limitatif. Ensuite, l'auteur distingue deux plans : le plan de l'action et le plan de la mémoire pure. Le plan de l'action est celui où le corps interagit avec le réel qui l'environne. [...]
[...] Annonce du plan : D'abord, Bergson définit le rôle du corps, et en particulier du cerveau. Ensuite, il établit la distinction entre le plan de l'action et le plan de la mémoire pure, les deux pôles du dualisme qui le préoccupe. Enfin il examine la gradation de l'un à l'autre et comment ce processus s'effectue : non pas mécaniquement ou quantitativement mais par gradation vers un plan supérieur de conscience. Développement : Tout d'abord, Bergson définit le rôle du corps : il avance une définition instrumentale. [...]
[...] Bergson insiste sur le fait que le passage continu d'un pôle à l'autre n'est pas quantifiable ou mécanique : il se fait par expansion de la mémoire. L'intelligence recrée de manière vivante un souvenir, puis d'autres qui lui sont reliés, et ainsi de suite, par cercles concentriques à mesure qu'elle remonte haut dans la mémoire pure . Conclusion : En conclusion, on peut souligner la thèse de Bergson par l'image que ce dernier utilise par ailleurs, dans Matière et mémoire pour décrire le continuum entre ces deux pôles, et ainsi mieux éclairer ce dualisme. [...]
[...] Le temps est ici un temps mesurable, c'est le temps des horloges. Il peut être quantifié et décomposé. A l'opposé, le plan de la mémoire pure n'a rien à voir avec l'action directe du corps. Il est éloigné de toute corporéité et du temps des horloges. C'est la strate la plus profonde de la conscience et la moins dépendante de la matière et du corps. Enfin, l'auteur explique comment l'intelligence passe d'un pôle à l'autre. Du plan de l'action, l'intelligence permet de se transporter vers la mémoire pure. [...]
[...] Matière et mémoire - Henri Bergson (1896) - Dans quelle mesure peut-on mettre en continuité l'un et l'autre ? Accroche et problématique : « Il y a une petite glande dans le cerveau en laquelle l'âme exerce ses fonctions plus particulièrement que dans les autres parties » écrivait Descartes dans le titre de l'article 31 de son Traité des passions de l'âme de 1649. Le dualisme du corps et de l'âme ne trouve chez ce philosophe aucune solution : processus physiques et processus psychiques se rencontreraient dans un organe situé dans le cerveau. [...]
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