Selon Bergson, la représentation inconsciente devrait être admise. Néanmoins, elle se heurte à des idées préconçues, autrement dit à des opinions. Une fausse opinion, découlant d'une démarche intellectuelle mal fondée mais habituelle dément une conception familière commune. Or, Bergson est contradictoire. Il admet une conception de l'inconscient dans le domaine pratique mais refuse celle-ci dans un domaine plus théorique dans la mesure où, selon lui, le concept de représentation, qui sous-entend la présence d'un objet, et le concept d'image ne peut se faire hors de la conscience (...)
[...] Elles ne se créent pas à mesure que votre conscience les accueille ;elles étaient donc déjà en quelque manière, et puisque, par hypothèse, votre conscience ne les appréhendait pas, comment pouvaient- elles exister en soi sinon à l'état inconscient ? D'où vient alors qu'une existence en dehors de la conscience nous parait claire quand il s'agit des objets, obscure quand nous parlons du sujet ? Bergson, Matière et Mémoire 1. Le sens commun une existence d'un état mental inconscient ? A. Le préjugé, un obstacle à la reconnaissance de l'idée Selon Bergson, la représentation inconsciente devrait être admise. Néanmoins, elle se heurte à des idées préconçues, autrement dit à des opinions. [...]
[...] Bergson analyse une expérience banale, autrement dit connue de tout le monde. Lorsque nous percevons, nous sommes informés d'une partie restreinte de ce qui existe et non le tout de la matière. Ainsi, notre perception est limitée mais nous en avons conscience. Dès lors, où se situe les objets et images dont nous connaissons l'existence sans pour autant l'exprimer ? Selon l'auteur, il existerait donc un espace en nous même nous permettant de stoker ses informations, autrement dit un espace qui serait inconscient mais mentaux. [...]
[...] Or, évoquer des objets ne consiste pas à les créer. En effet, évoquer une fleur, ce n'est pas l'inventer mais uniquement en faire référence et, par conséquent, à se renvoyer à une représentation antérieure acquise. Ainsi, puisque cette perception n'est pas réel sur le moment et qu'elle invoque une connaissance antérieure, force est de constater que la notion d'inconscient est valable. C. La potentialité de l'inconscient Dès lors, l'inconscient apparait comme un stock de représentations, autrement dit ces dernières ne sont pas perpétuellement dans la conscience mais peuvent, à tout moment, y être convoquées. [...]
[...] Selon Bergson, l'inconscient est la cause de cette imagination qui nous permet de voir la réalité alors que notre perception n'est pas mise directement en jeu Quelle réalité est a attribuée aux représentations inconscientes ? A. Le réalisme et l'idéalisme Nos images et nos représentations mentales découlent-elles la présence d'une réalité de l'esprit ? Sont-elles formées de toute réalité ? Le réalisme et l'idéalisme n'ont pas un grand intérêt sur la question des représentations inconscientes car elles concernent la formation de ces représentations et non leur maintien. Ainsi, lorsque j'évoque la réalité extérieure aux murs, la perception n'est pas actuelle mais est présente pour autant. B. [...]
[...] Néanmoins, cette question reste un sujet sensible dans la mesure où l'existence d'un inconscient en sa propre personne risque d'être toujours refusée. La présence d'un inconscient susciterait un partage du pouvoir de la conscience en deux. B. Collaboration entre conscience et inconscience ? Selon Bergson, les représentations de l'inconscient sont au service de la conscience car elles permettent à la conscience de pouvoir se concentrer sur ce qui pourrait lui être utile sur le moment. L'inconscient est un échappatoire pour soulager la conscience. Ainsi, il semble étonner qu'une conception de l'inconscient puisse être mal comprise. [...]
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