Le travail est une notion qui a été l'objet de controverses depuis des millénaires. Latin à la base, le mot signifiait autrefois tortue ; de nos jours, la définition la plus objective serait l'effort nécessaire à la réalisation d'une tâche précise. Dans l'ancienne Grèce, certains philosophes comme Aristote considéraient le travail comme « asservissant », car nécessaire pour pouvoir subsister et assurer la pérennité de l'espèce humaine par la recherche de nourriture ou la création d'habitat (...)
[...] Dans quelles mesures Marx voit-il le travail à la fois selon un mode purement instinctif ainsi que sous une forme appartenant exclusivement à l'homme, le différenciant des animaux ? L'état primordial et instinctif du travail chez l'homme, similaire aux animaux En premier lieu, selon Marx, le travail est systématiquement issu d'un contact entre l'homme et la nature, et ce quel que soit sa forme : il y a donc une relation essentielle, selon laquelle l'homme, par ses efforts, transforme et modélise la nature à son intérêt. [...]
[...] Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode d'action, et auquel il doit subordonner sa volonté. Karl Marx, Le Capital Introduction Le travail est une notion qui a été l'objet de controverses depuis des millénaires. Latin à la base, le mot signifiait autrefois tortue ; de nos jours, la définition la plus objective serait l'effort nécessaire à la réalisation d'une tâche précise. [...]
[...] De plus, Marx les met en parallèle avec le tisserand et l'architecte : tous deux exercent un travail. Cependant, à la différence des animaux, les réalisations de ces êtres humains seront issues d'un choix délibéré et soumises aux erreurs humaines, à l'inverse des animaux : l'exemple démontre en quoi il existe une forme de travail exclusive à l'homme, qui n'est pas du ressort de l'instinct. De plus, outre la différence entre l'instinct où l'on ne contrôle pas une décision et le choix humain, il existe d'autres aspects qui séparent l'homme de l'animal : alors que ce dernier, ira instinctivement réaliser une tâche, l'homme aura lui, selon Marx, le besoin nécessaire de se représenter l'objectif à atteindre : on fait donc référence à la conscience, où l'homme voit en lui ce qu'il a à faire. [...]
[...] De même, contrairement à l'animal, l'homme est la seule espèce ayant réalisé des inventions contre-nature, comme l'avion ou les navettes spatiales : à l'origine, l'homme ne sait pas voler ni aller dans l'espace. Issues de cette forme de travail exclusive à l'homme, elles représentent une différence majeure vis-à-vis de l'animal, doué uniquement de l'instinct. Par la suite, Marx adaptera sa thèse dans des sujets les plus divers, telle la religion, où selon lui, les hommes se seraient fait une représentation de Dieu pour ensuite s'incliner devant elle. Il n'est donc pas anodin que cette hypothèse ait influencé toute l'œuvre du théoricien, mort en 1883. [...]
[...] Toutefois, c'est aussi là où apparaissent les différences entre hommes et animaux, les premiers possédant une forme de travail qui leur est exclusive. À cet égard, Marx nuance la vision d'Aristote qui ne voyait dans le travail qu'une tâche asservissante car obligatoire pour assurer la survie de l'espèce humaine : cependant, pour Marx, il y a une autre forme de travail, qui elle ne relève pas de l'instinct mais du choix délibéré des hommes, d'un autre objectif que celui de la survie. [...]
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