[...] Tout d'abord, Marx et Engels définissent une nouvelle manière d'étudier la réalité humaine. La première phrase du texte débute par "A l' encontre de la philosophie allemande" et montre clairement la remise en cause par Marx des pensées de certains autres philosophes. Il peut paraitre surprenant que Marx précise "philosophie allemande" sachant qu'il est lui-même allemand ainsi que son compatriote Engels. Ils opposent dans cette partie l'idéalisme, c'est-à-dire la doctrine qui tend à ramener la réalité des choses à la pensée, à l'idée, à la conscience, au matérialisme, doctrine selon laquelle la matière est l'unique réalité fondamentale. Marx et Engels suggèrent une nouvelle théorie, l'analyse de la réalité. Ils proposent de ne plus s'appuyer sur les contenus et les formes de la pensée des individus, sur leurs paroles, la représentation d'autrui car toutes ces abstractions ne permettent pas de connaitre, d'étudier le réel, c'est-à-dire les "hommes en chair et en os", la matière...
Cette façon de procéder caractérisait une démarche idéaliste. Au contraire, il faut désormais partir de "l'activité réelle" des hommes. Cette expression sous-entend les conditions matérielles de l'existence, le travail et tout le domaine social.
[...] C'est donc la vie qui détermine la conscience, car elle est un produit de la vie, la vie se reflète dans la conscience.
Les deux philosophes explicitent ensuite cette formule en présentant d'abord le point de vue adverse, c'est-à-dire la théorie idéaliste selon laquelle l'activité de l'esprit détermine la vie réelle. Cette façon de considérer la conscience implique de lui donner une certaine condition vivante ; elle est assimilée à l'individu vivant. Par conséquent, nous lui accordons de l'autonomie et de la capacité à se développer, à se transformer. (...)
[...] En définissant une nouvelle méthode pour analyser la réalité humaine, Marx et Engels opposent l'idéalisme, qui descend des idées et représentations vers le monde matériel, et le matérialisme qui commence au contraire par l'étude de ce dernier. Les représentations des hommes sont donc directement liées à leur comportement matériel. Dans une seconde partie, Marx et Engels étudient les conséquences de cette manière d'analyser la réalité humaine et dénoncent donc l'autonomie qui est attribuée à tort à la conscience par les idéalistes. [...]
[...] Marx et Engels considèrent donc la conscience comme un épiphénomène, c'est-à-dire un phénomène secondaire, lié à un autre dont il découle. La conscience est une réalité sans autonomie véritable et découle de l'existence matérielle. Dans cette dernière partie, Marx et Engels affirment clairement leur position avec cette célèbre formule ; ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience Nous avons vu précédemment que la conscience n'est qu'un reflet. Il est donc contradictoire de dire que la conscience peut déterminer la vie. [...]
[...] Tout d'abord, Marx et Engels définissent une nouvelle manière d'étudier la réalité humaine. La première phrase du texte débute par A l' encontre de la philosophie allemande et montre clairement la remise en cause par Marx des pensées de certains autres philosophes. Il peut paraitre surprenant que Marx précise philosophie allemande sachant qu'il est lui-même allemand ainsi que son compatriote Engels. Ils opposent dans cette partie l'idéalisme, c'est-à-dire la doctrine qui tend à ramener la réalité des choses à la pensée, à l'idée, à la conscience, au matérialisme, doctrine selon laquelle la matière est l'unique réalité fondamentale. [...]
[...] Marx et Engels suggèrent une nouvelle théorie, l'analyse de la réalité. Ils proposent de ne plus s'appuyer sur les contenus et les formes de la pensée des individus, sur leurs paroles, la représentation d'autrui car toutes ces abstractions ne permettent pas de connaitre, d'étudier le réel, c'est-à-dire les hommes en chair et en os la matière Cette façon de procéder caractérisait une démarche idéaliste. Au contraire, il faut désormais partir de l'activité réelle des hommes. Cette expression sous-entend les conditions matérielles de l'existence, le travail et tout le domaine social. [...]
[...] Les idéalistes négligent l'importance du corps, dans le sens de matière, pour ne se centrer que sur la suprématie traditionnelle de la conscience. Marx et Engels opposent à cette vision leur propre théorie selon laquelle les conditions matérielles de l'existence déterminent la pensée. Ils rétablissent l'importance de l'individu et remettent la conscience à sa place, ils la désidéalisent. Ce n'est pas l'idée qui est première, mais la matière. En s'appuyant sur la réalité des individus, il ne faut plus parler de la conscience, qui évoque l'unicité et l'importance mais de leur conscience. [...]
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