Dans ce court extrait, Karl Marx, économiste allemand, réalise une analyse matérialiste du travail des ouvriers. Ce dernier donnant au prolétariat un rôle émancipateur de la société, il fait ici appel à la conscience de la population.
L'auteur se penche ici sur l'aliénation dans le travail puisque d'aliénation « dans l'acte même de la production » l'aliénation au sens philosophique étant l'état de l'individu dépossédé de lui-même par la soumission de son existence à un ordre de choses auquel il participe mais qui le domine. On peut donc conclure que la thèse de l'auteur est de dénoncer le fait que même si l'ouvrier participe au travail, ce dernier, dans l'industrie, ne représente pas l'accomplissement de soi, il détruit donc l'ouvrier (...)
[...] Il effectue ce qu'on lui a demandé d'effectuer. Le produit du travail est donc extérieur, il ne lui appartient pas puisqu'il n'a effectué dessus qu'une petite partie de sa réalisation, d'autres hommes ont également réalisé une tâche et quelqu'un l'a conçu. Donc non seulement l'objet n'est pas de son invention, ne sort pas de son esprit, ne lui plaît peut être même pas, mais de plus, il est réalisé par de nombreux hommes, qui, à l'identique de lui ne se reconnaissent pas dans leur travail. [...]
[...] Dès le début de l'ère industrielle, de la production de masse, le travail s'est aliéné. Ce travail parcellaire est ainsi très anonyme, impersonnel, il n'y a besoin d'aucun don particulier, d'aucune réflexion, d'aucune créativité. L'ouvrier peut donc être remplacé du jour au lendemain par un autre mais également par les machines puisque ce travail ne demande pas de penser mais simplement une rapidité, une efficacité et une force physique, ce que les machines peuvent mieux faire que nous, il n'y a pas besoin d'humanité. [...]
[...] Enfin, dans la troisième partie, Marx expose la deuxième conséquence de l'aliénation du travail. Celui-ci n'étant plus un accomplissement de soi, l'Homme travaille parce qu'il y est obligé pour pouvoir subvenir à ses besoins vitaux, ce n'est pas un plaisir, c'est totalement le contraire. La thèse opposée à l'auteur est donc que l'Homme s'exprime pleinement, s'accomplit dans son travail, que ce dernier permet à l'Homme de créer quelque chose qui lui tient à cœur. L'Homme contrôlerait donc son travail, ce serait un plaisir. [...]
[...] L'objet en produisant du capital va ainsi permettre d'acheter la force de travail de l'ouvrier. La seconde aliénation est développée durant toute la fin du texte. Avant de l'expliquer, on va chercher à savoir comment elle touche l'individu. L'aliénation dans ce sens est le fait que l'homme ne se reconnaît plus dans son travail, il n'y a aucune implication personnelle, aucun plaisir. Pour qu'une aliénation telle ait lieu, il faut que dans son travail, l'homme ne contrôle rien. Cette aliénation touche uniquement la classe ouvrière car les artisans, eux, réalisent une œuvre personnelle. [...]
[...] Cette deuxième conséquence est si importante que Marx en vient à parler de sacrifice de soi de mortification L'ouvrier met donc en péril sa personnalité en allant tous les jours au travail. Il se condamne pour subvenir à ses besoins vitaux et à ceux de sa famille. D'une certaine manière l'ouvrier vend ainsi non seulement son temps, sa force, son énergie, sa santé, mais aussi sa culture, son intelligence. De plus, l'ouvrier est exploité puisqu'il gagne très peu en comparaison des efforts qu'il fournit. [...]
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