L'extrait étudié est tiré du Malaise dans la culture de Freud ; livre dans lequel le fondateur de la psychanalyse expose sa conception de la réalité sociale et de la philosophie politique. Pour lui, la culture s'efforce d'endiguer l'irréductible agressivité de l'homme. Dans ce passage du chapitre cinq, il commence par nous rappeler que ce penchant pour l'agression est la source de nos problèmes relationnels, puis il établit les efforts produits par la civilisation pour freiner ce phénomène (...)
[...] Or, nous avons vu que spontanément, les hommes ne s'aiment pas. Freud parle d'hostilité primaire des hommes les uns envers les autres La civilisation, pour exister, doit s'assurer d'une certaine homogénéité dans le groupe et doit donc créer des liens entre les êtres (amitié, amour, relation de travail, camaraderie Pourtant, les pulsions semblent plus fortes que la raison puisque Freud ajoute que l'intérêt de la communauté de travail n'en maintiendrait pas la cohésion Si comme le présuppose l'auteur, les passions pulsionnelles sont plus fortes que les intérêts rationnels, alors la culture doit également brider les pulsions agressives des hommes en posant des barrières des interdits à ne pas franchir. [...]
[...] Pour lui, la culture s'efforce d'endiguer l'irréductible agressivité de l'homme. Dans ce passage du chapitre cinq, il commence par nous rappeler que ce penchant pour l'agression est la source de nos problèmes relationnels, puis il établit les efforts produits par la civilisation pour freiner ce phénomène. Pour Freud, la culture exige le renoncement pulsionnel et donc le renoncement au principe de plaisir. Dans ce cas, si la culture est source de frustration pour les hommes, on peut se demander si elle est viable. [...]
[...] Selon Freud, il n'y a pas de réel succès dans l'aspiration de la culture : les hommes ne parviennent pas à contenir toutes leurs pulsions. Crimes, viols, dégradations, suicides, sont nombreux chaque jour et sont autant de preuves des débordements les plus grossiers de la violence brutale La civilisation pense pouvoir prévenir ces manifestations en s'octroyant le droit de juger les criminels mais il n'en est rien. Elle crée des lois qui régissent les libertés et prévoient des sanctions en cas de non respect. [...]
[...] Si la culture ne parvient pas à contenir les pulsions brutales de l'homme, elle ne peut donc pas contenir et diriger ces derniers vers un épanouissement de la société. Les hommes ne semblent pas pouvoir accepter les frustrations que ce dessein entraine fatalement. De ce fait, la culture parait ne pas être viable à long terme. [...]
[...] Pour répondre à cela, les débordements pulsionnels se feront plus fins et prudents afin d'échapper à la loi. Ainsi, dans tous les cas, malgré tous les efforts de la culture, celle-ci semble vouée à l'échec. En effet, comme le dit Freud, les pulsions sont plus puissantes que la raison et donc l'homme place avant toute chose son principe de plaisir. Ce dernier privilégiant, les pulsions d'agression ne peuvent être que très peu refreinées. La culture demande à l'homme d'aller contre sa nature, de rejeter son instinct naturel et surtout de renoncer au bonheur. [...]
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