Lucrèce, « De rerum natura », Livre II

Résumé du document

Ce document est un commentaire de texte sur le second livre du "De Rerum Natura" de Lucrèce.
Dans un premier temps, le commentaire présente la sagesse épicurienne ainsi que les principales théories de Lucrèce (notamment sa théorie sur les atomes et leur mouvement).
Dans un second temps, le commentaire précise la notion de "clinamen" (centrale pour comprendre la théorie de Lucrèce) et sa place dans la pensée épicurienne."
Le clinamen permet l'entrechoc des atomes et ainsi, la formation des corps.
Lucrèce affirme l'existence de ce phénomène en l'expliquant par les « gouttes de pluie » : ces dernières tombent en ligne droite sans aucun changement, ce qui ne permet aucune création. Il faut donc qu'il y ait déviation pour qu'il y ait création de matière.
Dans la doctrine épicurienne, le clinamen est un écart, une déviation (déclinaison) spontanée des atomes par rapport à leur chute verticale dans le vide, déviation spatialement et temporellement indéterminée, et qui permet aux atomes de s'entrechoquer. Ce concept fut inventé par Épicure pour préserver la liberté de la volonté humaine.
Alors que les stoïciens arrivent à la doctrine du fatalisme par celle du déterminisme, les épicuriens y arrivent par la négation de la Providence et l'importance donnée au hasard.

Extraits

[...] Dans un second temps, le commentaire précise la notion de "clinamen" (centrale pour comprendre la théorie de Lucrèce) et sa place dans la pensée épicurienne." Présentation du livre II Le Livre II peut, comme les autres livres du De rerum natura être divisé en plusieurs parties : a. Introduction à la sagesse épicurienne - Le plaisir de l'esprit dépend de celui du corps ce que la nature exige ( ) ; que soit de la douleur débarrassé le corps, et qu'une fois chassés la peur et le souci, du sentiment de joie l'esprit se réjouisse v.15 à 19 (Analogie : nous sommes heureux quand les autres souffrent car nous nous rendons compte que nous allons bien) b. [...]

[...] Les combinaisons d'atomes et leurs effets - Chaque corps provient d'une combinaison d'éléments tout ce dont la nature est à portée de vue est formé de plusieurs espèces de principes v.582/583 (Exemple de la Terre, qui est constituée d'eau roulant des fraîcheurs) v.590 ; de feu les feux v.592 et de germes végétaux de quoi faire sortir ( ) les brillantes moissons v.598 autres exemples à partir du V. 661) - La combinaison des atomes détermine la spécificité d'une espèce de même ( ) que de toute leur nature, les choses engendrées se trouvent dissemblables, il faut ( ) que ne soient pas semblables les éléments premiers dont chacune est formée v.720 à 724 - Les effets de ces combinaisons sont : o la couleur les corps de la matière ( ) ne possèdent pas la moindre couleur (Analogie avec l'aveugle-né) o la température ils ne connaissent pas non plus la tiédeur v.845 o le son stérile de son v.847 o l'odeur leur corps ne jette aucune odeur v.848 o le goût les éléments premiers ne doivent donner ( ) la moindre saveur v.858 o la sensibilité ces choses ( ) sont ( ) faites de principes ( ) insensibles v.865/866 - Retour des éléments premiers à leur lieu d'origine ce qui sortit de terre un jour aux terres fait retour, et ce qui fut émis des rives de l'éther se trouve renvoyé au domaine du ciel v.999 à 1002 - La mort d'une chose entraîne la dissolution des combinaisons d'atomes lorsque la mort vient abolir une chose ( ) c'est en dissolvant leur union entre eux v.1003/1004 ( les atomes constituent des corps, et cet assemblage d'atomes donne au corps sa couleur, son goût, sa spécificité e. [...]

[...] La pluralité et la caducité des mondes - Lucrèce prépare son lecteur à recevoir une vérité inattendue une chose neuve est en voie de venir te frapper les oreilles avec force ( ) mais il n'est rien d'aisé qui n'ait d'abord été plus difficile à croire v.10023 à 10025 - Affirmation de la pluralité des mondes tu dois donc avouer ( ) qu'ailleurs, d'autres, d'autres congrès de la matière existent v.1063/1064 ; il te faut avouer qu'autre part, il existe d'autres terres v.1075 (Analogie avec les êtres vivants : il existe plusieurs individus d'une même race, il en est de même pour la lune, le soleil, etc.) - Réfutation d'une explication théologique de l'univers la nature ( ) va t'apparaître libre, exempte tout à fait de souverains superbes, et ( ) c'est par ces propres moyens ( ) sans que les dieux s'en mêlent, qu'elle fait toute chose v.1091 à 1094 - Croissance puis décadence des mondes créatrice des choses, la nature a porté la croissance de tout à sa perfection et son ultime terme v. 1116/1117 ( Il existe plusieurs mondes, et seule la nature les dirige : les dieux n'ont aucun pouvoir. Explication - Le clinamen permet l'entrechoc des atomes et ainsi, la formation des corps. - Lucrèce affirme l'existence de ce phénomène en l'expliquant par les gouttes de pluie : ces dernières tombent en ligne droite sans aucun changement, ce qui ne permet aucune création. [...]

[...] Il faut donc qu'il y ait déviation pour qu'il y ait création de matière. - Dans la doctrine épicurienne, le clinamen est un écart, une déviation (déclinaison) spontanée des atomes par rapport à leur chute verticale dans le vide, déviation spatialement et temporellement indéterminée, et qui permet aux atomes de s'entrechoquer. Ce concept fut inventé par Épicure pour préserver la liberté de la volonté humaine. - Alors que les stoïciens arrivent à la doctrine du fatalisme par celle du déterminisme, les épicuriens y arrivent par la négation de la Providence et l'importance donnée au hasard. [...]

[...] Lucrèce, De rerum natura Livre II. Plan Présentation du livre II : 2 a. Introduction à la sagesse épicurienne : 2 b. - Etude et description des mouvements des atomes : 2 c. [...]