Dans cet extrait de son ouvrage De la nature des choses, Lucrèce démontre que le genre humain n'a pas à se préoccuper de la mort dans la mesure où celle-ci ne représente rien pour lui. En effet, le philosophe s'attache à montrer que dans la mesure où l'âme et le corps se séparent au moment de la mort, nous ne pouvons pas éprouver celle-ci. Dans cette perspective, nous nous attacherons à montrer en quoi Lucrèce définit la mort comme absence de sensation.
[...] Introduction Dans cet extrait de son ouvrage De la nature des choses, Lucrèce démontre que le genre humain n'a pas à se préoccuper de la mort dans la mesure où celle-ci ne représente rien pour lui. En effet, le philosophe s'attache à montrer que dans la mesure où l'âme et le corps se séparent au moment de la mort, nous ne pouvons pas éprouver celle-ci. Dans cette perspective, nous nous attacherons à montrer en quoi Lucrèce définit la mort comme absence de sensation. [...]
[...] Or celle-ci nous prive précisément de nos sensations car elle cesse de faire exister l'union de l'âme et du corps. En cela, le philosophe décrit la vie comme la possibilité de ressentir et de savoir que l'on ressent, et la mort comme la privation de cette sensation. De ce fait, la mort fait cesser le phénomène de la vie et avec lui la possibilité de s'en attrister, c'est la raison pour laquelle, selon Lucrèce, s'inquiéter de la mort revient à s'inquiéter d'un événement que nous le connaîtrons pas définition jamais. [...]
[...] Pour montrer que la mort ne nous concerne pas, le philosophe complète alors la définition de la vie en ajoutant une condition décisive : la mémoire. En effet, "une fois que la chaîne de nos souvenirs a été interrompue" (De la nature des choses), nous n'avons aucun moyen d'exister à la fois dans notre corps et dans le corps qui serait éventuellement recréé à partir de notre matière. En d'autres termes, nous ne nous résumons pas à notre corps. Il faudrait pour souffrir de la mort non seulement revenir à la vie mais également disposer du souvenir de nos vies passées. [...]
[...] Ceci peut sembler paradoxal à qui craint la mort, mais Lucrèce insiste sur la nature du phénomène de la mort : "nous n'existeront plus à la suite de la séparation de l'âme et du corps" (De la nature des choses), il n'y a donc plus aucun moyen pour le corps de ressentir un "désagrément" ni d'être affligé de sa propre disparition. Ainsi, Lucrèce définit la vie comme la "conjonction" de "l'âme et du corps". Sitôt cette conjonction rompue, notre existence prend fin, et avec elle la possibilité même de le constater. En cela, Lucrèce souligne le caractère littéralement insensible de la mort : "rien ne pourra nous affecter ni émouvoir nos sens", (De la nature des choses). [...]
[...] Mais il ajoute que même dans ce cas, nous ne pouvons pas nous en inquiéter, précisément parce que nous sommes "la conjonction d'un corps et d'un esprit" (De la nature des choses). Par conséquent, nous ne sommes pas concerné parce qu'il advient par la suite de nos éventuels reliques, qui ne sont déjà plus nous. Lucrèce traite également la question de la matière qui demeure après notre mort, et plus précisément de l'éventualité d'une réincarnation : "en supposant ( . ) que la lumière de la vie nous soit rendue" (De la nature des choses). [...]
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