La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue, Fables, conséquences
La vie de l'homme est un mélange extraordinaire des trépidations et d'activités diverses, le tout scandé par des pauses. Celles-ci sont indispensables parce qu'elles permettent à l'esprit et au corps de reprendre du souffle, de réparer les forces.
Dans ce domaine, l'idéal réside dans un dosage judicieux entre les activités et le repos, étant bien entendu que la tendance générale est au repos abusif. Et pour donner l'impression de travailler, certaines personnes veulent tout faire à la fois sans régler leur temps par l'ignorance des règles de la conduite collective.
Le fabuliste dans une formule ramassée nous met en garde contre une pareille attitude par ces mots : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Il convient de placer les préceptes de La Fontaine dans le contexte même de ses fables et relever l'avertissement qu'il lance aux hommes, montrer en fait d'activités, les conséquences de la précipitation, de l'imprévoyance et de la présomption.
[...] Il faut arriver à destination sans s'épuiser outre mesure : le coureur du Marathon avait apporté une bonne nouvelle à ses compatriotes, mais il avait succombé à ses exploits. Au-delà du précepte de La Fontaine, on entrevoit de sages conseils adressés aux hommes. Les conséquences de l'imprévoyance, de la précipitation et de la présomption La vie est faite de modération, de prudence et de sagesse. Il ne faut pas toujours sous-estimer la force de l'adversaire, faute de quoi on peut se voir infliger le sort des faux braves, le champion de l'agilité peut perdre le succès (c'est le cas ici du lièvre face à la tortue). [...]
[...] Le précepte de La Fontaine sous-entend une autre recommandation : « Qui remet à demain trouvera malheur en chemin ». Il y a dans la vie des indécis caractérisés qui ruminent éternellement leurs projets, qui cherchent ou se cherchent continuellement, et qui finissent par se perdre dans un nuage de réflexion d'où ils s'en sortent avec difficulté. À cette catégorie d'individus s'opposent les esprits vifs, toujours en avance sur les autres. Ils agissent avant de réfléchir, ils vérifient d'abord le mobile de leurs actes avant d'entreprendre quoi que ce soit. [...]
[...] Étant partie à point, c'est-à-dire à l'heure, la tortue a fait vite d'atteindre le but. Dans la vie courante, il ne manque pas de ces cas regrettables. Les téméraires, ceux qui sont sûrs d'eux-mêmes sont toujours sujets à des surprises désagréables. « Un boiteux dans le droit chemin arrive avant le coureur qui s'égare », disait Francis Bacon, philosophe anglais. Le principe de La Fontaine est une leçon de sagesse aux hommes, un avertissement « Qui qui va loin ménage sa monture ». Ce qui sous-entend qu'on doit être prévoyant et méthodique au départ. [...]
[...] « Le Lièvre et la Tortue », La Fontaine (1668) : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » La vie de l'homme est un mélange extraordinaire des trépidations et d'activités diverses, le tout scandé par des pauses. Celles-ci sont indispensables parce qu'elles permettent à l'esprit et au corps de reprendre du souffle, de réparer les forces. Dans ce domaine, l'idéal réside dans un dosage judicieux entre les activités et le repos, étant bien entendu que la tendance générale est au repos abusif. [...]
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