Commentaire de texte en philosophie sur "Essai sur le libre arbitre" de SCHOPENHAUER
[...] On reste « identique et individuel » (l. c'est-à-dire qu'on est immuable, invariable, et qu'on reste nous-mêmes, individuellement parlant. Pour illustrer son propos, il apporte une image, celle de « l'écrevisse sous son écaille » (l. 4). Combien même l'écaille change, c'est-à-dire ce qui protège l'animal, ce qu'il a à l'extérieur (comme une carapace pour une tortue), l'intérieur, en soit l'écrevisse, ne change pas. Malgré que l'écaille fasse partie de l'écrevisse, ce que veut nous dire Schopenhauer est que même si l'apparence de l'écrevisse change (son écaille), l'écrevisse ne change pas, c'est toujours la même écrevisse. [...]
[...] Mais lui dit qu'il s'agit d'une vérité. Donc selon l'auteur, sa thèse n'est pas une simple opinion, c'est la vérité, une connaissance juste, démontrée. Nous pouvons dire que sa démonstration est faite par induction, c'est-à-dire qu'il rassemble plusieurs exemples qui sont des preuves en soit pour montrer un fait général qui est que notre caractère ne change pas. Et ainsi, pour répondre à l'objection que nous pourrions faire à sa démonstration, il apporte de nouvelles preuves : « Sans doute plus d'un niera en paroles cette vérité : et cependant dans sa conduite il la présuppose sans cesse, par exemple quand il refuse à tout jamais sa confiance à celui qu'il a trouvé une seule fois malhonnête, et, inversement, lorsqu'il se confie volontiers à l'homme qui s'est un jour montré loyal » à 17). [...]
[...] Et ce caractère, dit Schopenhauer, ne change jamais, même s'il s'adapte aux circonstances comme les différences d'âges par exemple. [...]
[...] Comment les Hommes changent-ils? Et surtout, qu'est-ce qui change chez nous, et pourquoi pourrait-on affirmer qu'on ne change que superficiellement? C'est ce que va expliquer Schopenhauer tout au long de ce texte. Donc, pour Schopenhauer, tout ne change pas chez un Homme, et il faut alors préciser ce qui change. Qu'est-ce qui change chez nous et qu'est-ce qui au contraire reste ancré en nous pour toute notre vie? Et en quoi le coeur, le centre de nous, permet aux autres de nous connaître? [...]
[...] mais il a souhaité malgré tout le préciser. De cette façon, dans cette première partie, Schopenhauer nous explique que notre caractère malgré quelques modifications d'adaptation ne change pas, reste invariable. Donc en fait, nous pouvons dire que notre caractère est le fil directeur de nos actions, comme si le caractère nous donnait à l'avance des actions que nous devons suivre quand nous nous retrouvons face à une telle situation. Mais il semble malgré tout difficile à comprendre (et surtout, à accepter) que notre caractère reste immuable au cours du temps : comment se fait-ce? [...]
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