La liberté intérieure une esquisse, Clause Romano, autonomie, prise de décision, paix intérieure, influences, subjectivité, immoralité, désirs, discernement, inclinations, affectivité, équilibre
La liberté intérieure est accessible par l'autonomie dans nos décisions, une autonomie qui dépasse même les divisions intérieures. Le problème étant de déterminer les facteurs qui permettent d'accéder à cette paix intérieure (euthumia en grec). Ne suffit-il que d'orienter ses choix selon notre raison ?
[...] Il est très inspirant pour structurer une pensée puisqu'on ne peut que noter l'habileté par laquelle Claude Romano fait évoluer sa pensée aboutissant vers une finalité. On pourrait lui reprocher la concision de son ouvrage ; or, justement, cette « esquisse » va à l'essentiel et permet une clarté à la lecture qui n'est pas à négliger pour un sujet aussi nébuleux. Enfin, nous l'avons dit, la liberté intérieure est un sujet pour le moins abstrait et abscons. Ainsi, le choix de conclure avec le cas concret de la princesse de Clèves participe de la pertinence et de la clarté de sa démonstration. [...]
[...] Donc, si l'autonomie était une pièce, il y aurait une face raisonnée, réflexive et une face affective, subjective et ce serait enfin, le discernement qui ferait tourner la pièce. Or, on voit bien que notre autonomie, sans être un jeu de hasard, dispose pour le moins d'un équilibre instable qu'il faut sans cesse réguler. Par ailleurs, l'action de réguler sous-entend une opportunité directe d'agir sur nos choix, ce qui est en décalage avec une réalité plus indirecte, passive et indécise. [...]
[...] Analyse La liberté intérieure est accessible par l'autonomie dans nos décisions, une autonomie qui dépasse même les divisions intérieures. Le problème étant de déterminer les facteurs qui permettent d'accéder à cette paix intérieure (euthumia en grec). Ne suffit-il que d'orienter ses choix selon notre raison ? De fait, on le lit sous la plume de Claude Romano, ce serait ignorer toute la dimension subjective et affective. À cela, on rétorquerait aisément que l'on ne peut pas baser nos décisions, ne serait-ce qu'en partie, sur l'affectivité puisque trop fluctuante. [...]
[...] La vie affective relève bien d'une continuité, une certaine « logique du cœur » écrit Pascal. Par-là, elle peut et doit constituer un facteur déterminant dans les prises de décisions. Notre vie affective oriente indéniablement nos choix, elle occupe une place non négligeable dans ce qui nous constitue. Autrement, notre affectivité serait prisonnière de notre raison et nous ne serions pas en accord avec nous-mêmes. C'est pourquoi nous avons, par ailleurs, besoin de discernement qui fasse cohabiter le sensible et le réflexif. Puisqu'à l'inverse, il peut arriver que nous soyons dominés par notre affectivité. [...]
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