Spinoza illustre l'illusoire liberté de la conscience et de la volonté par l'exemple d'une pierre. En effet, la pierre bouge poussée par « une cause extérieure » qu'on nommera principe d'inertie, cependant, cette cause extérieure venant à cesser « [la pierre] continuera de se mouvoir nécessairement » « parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une [autre] cause extérieure ». Ainsi la liberté de nos choix est régie par l'impulsion d'une cause extérieure.
Par la suite, le philosophe accorde une conscience à la pierre, « pense et sache qu'elle fait effort ». Ainsi, puisqu'elle a conscience de ses mouvements, la pierre pensera nécessairement qu'elle bouge par sa propre et seule volonté et que si jamais elle voulait arrêter de se mouvoir, cela lui serait possible étant donné « qu'elle persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut ».
[...] Expliquer pourquoi il parle de souvenir En fait, l'homme se croit libre bien qu'il ne le soit pas à cause de son inconscience aux faits qui le pousse à agir. Le mot souvenir ici, est utilisé pour dire que les hommes se croient libres en partie parce qu'il y a certaine chose en eux n'excitant qu'un appétit léger c'est-à- dire, qu'ils arrivent à oublier ces choses. Ainsi, il oublie cette faible passion pour des passions encore plus fortes. Mais en oubliant ses faibles passions, l'Homme se croit libre . [...]
[...] Or dans cette phrase de Spinoza, on présuppose que la liberté s'acquiert en n'ignorant point les causes qui nous poussent à agir d'une manière ou d'une autre. Donc, l'homme doit avoir envie de connaître les causes qui déterminent ses choix pour acquérir tant soit peu la liberté qu'il se vante de posséder. Par ailleurs, les causes qui déterminent nos choix ne sont pas solitaires. Elles s'emboîtent les unes sur les autres. En fait, un homme à la volonté d'avoir une chose pour qu'un autre élément puisse être comblé. [...]
[...] On a beau vouloir être libre, en fin de compte, on ne l'est pas. On ne l'est pas parce que prendre conscience de nos faits et gestes n'explique pas pourquoi l'on agit ainsi. Sans doute l'a-t-on fait poussé par une cause extérieure, mais à partir de ce moment-là, ce n'est plus de la liberté . Donc en fait, Spinoza dit que prendre conscience de ce que l'on fait n'est rien et ne suppose pas d'être libre, encore faut-il connaître ce qui nous pousse à agir ainsi et pas autrement. [...]
[...] Ainsi, l'ivrogne revenu à la sobriété parfois regrettera ce qu'il eut dit en son état d'ivresse. Mais sommes-nous tous ivres dans la mesure où on ne sait pas ce qui nous pousse à faire ceci ou cela en telle circonstance ? De plus, nous remarquerons qu'il y a un ordre chronologique dans ces exemples un enfant un jeune garçon puis un ivrogne ce qui nous laisse penser que toutes les personnes sont affectées par ce manque de conscience de ce qui nous pousse à agir. [...]
[...] Il se croit donc capable de s'interrompre de manger quand il le désire. Or l'enfant ne sait pas quelle cause extérieure le pousse à boire du lait; en effet, parce qu'il est petit il ne se rend pas compte que s'il mange c'est pour satisfaire sa faim/ De là, l'enfant sera obligé de manger durant toute sa vie. Ensuite il est question d'un jeune garçon irrité qui désire se venger. Ce jeune garçon aura conscience de son désir de vengeance. [...]
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