Descartes, père de la modernité et philosophe de la liberté, fait passer ses idées dans l'opinion commune. Il développe l'idée que le meilleur moyen de mettre en évidence l'indubitable, est de soumettre toute vérité à un doute systématique, provisoire et méthodique, permettant de séparer la certitude et l'opinion, le corps et l'esprit.
C'est ce qui l'amène à développer l'idée qu'il faut, pour être libre, repenser systématiquement ses choix, même ceux qui nous paraissent les plus évidents.
Descartes développe alors ici l'idée d'une liberté d'indifférence, c'est-à-dire une capacité de la volonté infinie de l'homme à se retenir dans son choix, quand bien même le choix qu'il voudrait faire lui paraît évident, ce qui lui permettra donc de devenir libre par ses choix.
Pour se faire, il va réfuter l'opinion adverse, à savoir celle d'une volonté finie, soumise au désir, celle d'une monade rendant impossible le concept d'indifférence tel que le conçoit Descartes.
[...] La liberté consiste pour Descartes à ne pas sentir qu'une force extérieure nous contraint, et si c'était le cas, notre libre-arbitre nous permettrait de lutter contre. Cette théorie a été critiquée par des philosophes comme Spinoza, qui développe, lui, une toute autre conception de la vérité, une conception où le doute systématique n'est pas obligatoire pour trouver la vérité, où la liberté est illusoire et dépendant des déterminismes de la nature propre de l'individu, ce qui rend impossible la suspension du choix. [...]
[...] Puis, à partir de tel point', Descartes va illustrer son propos. raison très évidente' désigne ici une raison de choisir une chose A plutôt qu'une chose B-. Avec ‘bien que', Descartes accepte la thèse adverse en la nuançant par l'opposition qu'il fait entre ‘moralement' et ‘absolument'. En acceptant l'opinion adverse, Descartes accepte le fait qu'on ne peut pas choisir une chose A si on a toutes les raisons du monde à choisir une chose B. Par exemple, pour reprendre la logique de l'âne de Buridan, si j'ai faim et que je n'ai pas soif, il n'y a pas de raison que je boive plutôt que je mange, étant donné que mon corps demande de la nourriture. [...]
[...] Pour Leibniz, la volonté et l'entendement de l'homme sont à l'image du Dieu omniscient qui ne crée que ce qu'il connaît ; l'homme n'est alors pas libre car il n'est pas indifférent, il n'est pas objectif. D'après cette thèse, la matière et la pensée seraient deux ordres de réalité ayant une infinité d'éléments, ce qui revient à dire que ce qui se produit dans la matière se produit également dans l'esprit ; la matière et l'esprit sont donc liés et nous sommes alors dans l'incapacité de suspendre notre jugement et de choisir nos choix. [...]
[...] Il faut donc sortir du subjectivisme en se saisissant de sa propre pensée, en se prenant en main. Nous ne pouvons pas échapper à nos choix, nous ne sommes donc pas libres de choisir, mais nous sommes libres par nos choix. Par ailleurs, pour Descartes, le corps n'influe pas sur l'esprit car ils sont séparés, l'unité des deux se faisant en Dieu, omnipotent, qui crée comme il le veut la matière et l'esprit. Cela s'oppose donc à la thèse de Leibniz et de Spinoza, pour qui à chaque élément de matière correspond un élément de pensée ; ce qui revient à dire que la volonté est inclinée de façon inconsciente par de petits détails. [...]
[...] Descartes, lettre au P. Mesland Descartes, père de la modernité et philosophe de la liberté, fait passer ses idées dans l'opinion commune. Il développe l'idée que le meilleur moyen de mettre en évidence l'indubitable est de soumettre toute vérité à un doute systématique, provisoire et méthodique, permettant de séparer la certitude et l'opinion, le corps et l'esprit. C'est ce qui l'amène à développer l'idée qu'il faut, pour être libre, repenser systématiquement ses choix, même ceux qui nous paraissent les plus évidents. [...]
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