Philosophie, Descartes, Lettre à Morus, Aristote, Commentaire d'oeuvre, langage, animaux, théorie de l'animal machine, pensée, Merleau Ponty, Pascal
Selon la philosophie aristotélique, l'Homme est un animal qui doit vivre en société. Or, cette cohabitation suppose des échanges entre les êtres vivants. C'est pourquoi il n'est pas rare de constater que les Hommes, de même que les animaux, ont tous la capacité de transmettre des messages entre eux. C'est dans cette logique que ce texte de René Descartes traite de la pensée et du langage. Dès lors se pose le problème de savoir si le mode de transmission des messages chez les animaux est similaire à celui des êtres humains. Ainsi, pour le cartésien, les animaux ont certes la capacité de communiquer, mais ils n'ont pas le langage, car le langage est une réalité spécifiquement humaine en ce sens qu'il puise son fondement dans la pensée.
[...] De cet argument précédent, on comprend clairement à quel point les animaux peuvent communiquer mais n'ont pas le langage. Mais le véritable langage ne doit-il pas être considéré comme la vraie différence entre les hommes et les animaux ? L'auteur, dans son deuxième mouvement, nous interpelle que le véritable langage doit être pris ou vu pour la vraie différence entre les hommes et les animaux car ce langage puise son fondement sur la pensée qu'il soit verbal ou gestuel et tout être humain sans exception c'est-à-dire même le langage des sourds et muets n'en reste pas en marge car mentionne-t-il dans les lignes 10-12, « ce langage est en effet le seul signe certain d'une pensée latente dans le corps ; tous les hommes en usent, même ceux qui sont stupides ou privés d'esprit, ceux auxquels manquent la langue et les organes de la voix». [...]
[...] Dès lors, se pose le problème de savoir si le mode de transmission des messages chez les animaux est similaire à celui des êtres humains. Ainsi pour le cartésien, les animaux ont certes la capacité de communiquer mais ils n'ont pas le langage car le langage est une réalité spécifiquement humaine en ce sens qu'il puise son fondement sur la pensée. Pour mieux comprendre la thèse de notre auteur, nous expliciterons d'une part la position de l'auteur en ses différents mouvements dans une première partie puis d'autre part nous procéderons à son analyse critique dans une deuxième partie. [...]
[...] Lettre à Morus - Descartes (1649) - Le mode de transmission des messages chez les animaux est-il similaire à celui des êtres humains ? Présentation de l'œuvre « Mais de tous les arguments qui nous persuadent que les bêtes sont dénuées de pensée, le principal, à mon avis, est que le bien que les unes soient plus parfaites que les autres dans une même espèce, tout de même que chez les hommes, comme on peut voir chez les chevaux et chez les chiens, dont les uns apprennent beaucoup plus aisément que d'autres ce qu'on leur enseigne ; et bien que toutes nous signifient très facilement leurs impulsions naturelles telles que la colère, la crainte, la faim, ou autres états semblables, par la voix ou par d'autres mouvements du corps, jamais cependant jusqu'à ce jour on a pu observer qu'aucun animal en soit venu à ce point de perfection d'user d'un véritable langage c'est-à-dire d'exprimer soit par la voix soit par les gestes quelque chose qui puisse se rapporter à la seule pensée et non à l'impulsion naturelle. [...]
[...] » Les enjeux / Intention de l'auteur : Il est bon de mentionner avec Descartes que le langage est réellement ce qui fait la valeur intrinsèque de la pensée humaine et qui fait la grandeur de l'homme face aux autres êtres vivants. Mais néanmoins, il est tout à fait juste de souligner voire de démontrer que la substance de la thèse de notre auteur engendre quelques limites. Thèse adverse : Le langage trahit la pensée c'est-à-dire qu'il est incommensurable à la pensée. [...]
[...] Cette pensée lui élève au-dessus des autres êtres vivants faisant sa grandeur comme sa misère. Elle est donc le propre voire l'essence même de l'homme car c'est elle qui le définit. C'est ce qui pousse Blaise Pascal à dire que « l'homme est un roseau, le roseau le plus faible de la nature mais un roseau pensant ». Cette position fut également soutenue par Feuerbach lorsqu'il affirme : « Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, ni tête. Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée. [...]
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