Lettre à Ménécée, Épicure, réflexion morale, école du jardin, peur des Dieux, peur de la mort, plaisir, ataraxie, philosophe grec
Épicure est un philosophe grec, mort en -271 avant J-C. Il est le fondateur de l'école dite du jardin, terme qu'on lui à donné en raison du lieu où il se réunissait avec ses disciples.
Cette école du jardin représente un des courants de ce qu'on appelle la philosophie hellénistique qui apparaît après un événement politique précis, à savoir la fin de l'indépendance des cités grecques.
De l'ensemble de l'œuvre d'Épicure qui fût importante, il ne nous reste que 3 lettres, 2 recueil de sentences et un tas de papyrus brûlés à partir desquels on reconstitue depuis 150 ans les œuvres. En effet, on a retrouvé à Herculanum les restes d'une bibliothèque d'un disciple d'Épicure.
[...] Épicure, pour la faire disparaître, a la même approche rationnelle que pour la précédente = dans un premier temps il va définir ce qu'est la mort à partir des éléments de sa propre philosophie, l'idée étant que si on y réfléchit on se rend compte que la mort n'a pas de consistance pour celui qui vit, et évidemment pas non plus pour celui qui est mort. Ce qui permet cette mise à distance de la mort est la notion de sensation qui forme l'étoffe de l'existence. Cette mise à distance n'est pas un oubli de la mort, mais une manière de lui la place qui lui revient parce que c'est elle qui donne un sens à notre existence. [...]
[...] L'exigence d'une morale est donc, pour Épicure, d'éviter le trouble = l'insatisfait qui mène à l'insatisfaction. B. Le calcul des plaisirs. Si distinguer les désirs est la 1re étape vers le bonheur, ce plaisir doit être soumis à l'exigence de la raison = ce n'est pas n'importe quel plaisir que l'on accepte ou que l'on recherche, ce en quoi Épicure n'est pas un hédoniste. Il y a un donc un calcul des plaisirs qui donne à l'ataraxie une dimension régulatrice = le sujet doit toujours avoir comme exigence de l'atteindre. [...]
[...] Il s'agit d'une vertu (qualité ou excellence) liée à l'action = elle est la manière dont le sujet envisage sa propre action dans le monde. Pour Épicure, elle est l'élément indispensable à la philosophie. Une méthode ou une morale n'a de sens que si elle est mise en œuvre à travers la prudence, ce qui conduit à une sorte de paradoxe, à savoir qu'il faut posséder une vertu (la prudence) qui n'est pas comprise dans la méthode, pour réussir dans la mise en œuvre de cette méthode. [...]
[...] En effet, on a retrouvé à Herculanum les restes d'une bibliothèque d'un disciple d'Épicure. Les 3 lettres d'Épicure sont : La lettre à Hérodote qui est un exposé global du système d'Épicure. La lettre à Pythoclès qui aborde la physique d'Épicure. La lettre à Ménécée qui aborde particulièrement la morale d'Épicure. Ce texte est donc un résumé de la réflexion morale entamée par Épicure. Par morale, il faut comprendre ici la méthode par laquelle le sujet humain se rend heureux. [...]
[...] La mise en œuvre de cette méthode du quadruple remède accroît sa liberté = le sage est capable d'être heureux, quelles que soient les circonstances. Épicure décrit alors le mode de vie de ce sage qui ne se prive de rien et ce faisant, ne commet aucun méfait. Il en profite pour bien montrer que sa philosophie ne légitime pas les excès du sage. IV. La question de la prudence. Ayant fait apparaître la façon dont l'application de la méthode qu'est la philosophie transforme le sujet (autonomie du sage), Épicure s'attarde sur la prudence. [...]
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