Explication de la Lettre à Mécénée d'Epicure.
[...] Peut- être car elle réduit totalement notre liberté : la liberté d'exister. Primo, il ne semble pas, comme le pense Heidegger, que l'homme est un être pour la mort : si l'homme doit mourir, il ne vit plus ou seulement pour la mort. Ainsi, l'être humain peut vivre heureux car comme l'affirme Epicure, la mort est une condition de sa liberté mais aussi de son bonheur. Secundo, la mort n'apporte rien à la vie, c'est la vie elle-même qui nous apporte à chacun. [...]
[...] Platon lui-même considérait la mort comme une levée d'écrou une victoire de l'âme sur le corps. Epicure dénonce ici l'être humain qui se laisse submerger par ses passions et qui craindrait l'idée de la mort. C'est une nécessité absolue que de mourir et l'on ne peut en réchapper. Par contre, la mort inquiète car nous ne la connaissons pas ; étant une énigme, la mort apporte une angoisse à l'être humain et pace qu'elle signifie la fin. Mais Epicure trouve cette idée illogique. Pourquoi craignons-nous la mort si elle est dénuée de sens négatif ? [...]
[...] Mais cette peur de la mort en devient une maladie. C'est ainsi que l'héroïne du Lys dans la Vallée abandonne tout contrôle d'elle-même lorsque la mort vient la chercher, elle est bloquée par cette peur. Toutefois, on peut objectivement craindre la mort. Si on suppose qu'il n'y a rien après la mort, après on peut trouver soit rien, soit une nouvelle vie. Et si l'on estime que l'immortalité pourrait rendre notre existence vide, le néant après la mort le serait tout autant. [...]
[...] Introduction : C'est dans ce texte d'Ibid qu'Epicure donne une solution à une question fondamentale pour les hommes : il s'agit de la mort. En effet, la mort apparaît comme la fin de tout ce que la vie nous apporte : le plaisir, le bonheur, la liberté A l'idée de la mort s'associe la peur de l'inconnu car nous ne savons pas ce qui nous attend après, mais aussi la peur de la solitude. Mais Epicure affirme à travers une pensée stoïcienne que la mort ne pose pas de problème. La mort n'est rien. [...]
[...] Par exemple, il est fréquent de constater chez des êtres humains ayant frôlés la mort, un regain d'intérêt pour la vie, d'autant plus spectaculaire que le courage qui les remplit. A cet instant, le temps apparaît comme un don à chacun qu'il ne faut pas négliger mais profiter à sa juste valeur puisqu'il est limité par la mort. Et si le temps n'avait pas d'existence, c'est l'ennui qui prendrait place. De ce fait, l'être humain aura une vie passive et se fera guider par cet ennui. D'ailleurs, n'est-il pas vrai que les Dieux s'ennuieraient souvent sur l'olympe, en sachant que la fin n'existe pas ? [...]
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