Explication du texte Lettre à Mécénée d'Epicure en vue d'un oral de Philosophie.
[...] ( Cette contradiction montre une certaine illusion de cet individu qui, en craignant la mort, entrave lui-même toute recherche et même tout accès au bonheur. ( Enfin, une telle attitude contradictoire, si elle est déconsidérée, s'il plaisante est une preuve d'immaturité, d'absence de réflexion ou de frivolité en des choses [la considération de la vie] qui n'en comportent pas. ( La seule attitude épanouissante vis-à-vis de la mort, ce qui inclut la considération de la vie, est donc l'attitude du sage ; soit du philosophe qui réussit à moduler et annihiler ses craintes grâce à leur connaissance et une vision matérialiste du monde. [...]
[...] Comment doit-il considérer sa vie face à elle ? Dans cet extrait, nous pouvons dégager deux temps du raisonnement : en premier lieu, Epicure met en valeur l'attitude du sage qui considère la mort comme un arrêt des sensations ; enfin, l'auteur, pour appuyer sa thèse, détaille deux situations inverses à la sienne où faire de la mort une obsession devient une entrave à la quête du bonheur. I. La mort ou un simple arrêt de nos sensations : l'attitude du sage Lignes 1-4 Ce texte est en continuité avec la thèse précédente du texte deux, où Epicure conseille l'habitude de penser que la mort n'est qu'une cessation sensorielle. [...]
[...] - celui qui exhorte c'est-à-dire pousse à l'extrême de manière péjorative à la fois le jeune à bien vivre et le vieux à bien mourir fait erreur, est un niais ou un naïf au jugement expéditif (peut-on parler de sophiste puisque bien vivre est une affaire qui concerne et le jeune et le vieux (cf. texte 1). Pour bien vivre, il faut philosopher. Celui est donc quelqu'un un sophiste ? qui au lieu de rechercher le bonheur s'arrête sur des considérations hâtives et réconfortantes, car conservant la crainte. ( Notons que l'auteur associe sa quête du bonheur à une même étude de bien vivre terme qui appuie une recherche matérielle toujours, et non métaphysique. [...]
[...] Après avoir conseillé à son lecteur de philosopher à tout âge de façon à goûter de notre vivant le simple bonheur d'être vivant, sans inquiétude pour le jeune, et sans regret pour le vieux, de même qu'après avoir conseillé à son lecteur de considérer les dieux comme des être immortels qui n'interviennent pas dans le réel, pour ainsi ne plus les craindre, Epicure s'attarde dans cet extrait à démystifier la mort et la crainte qu'elle inspire. Plus exactement, il oppose deux attitudes face à elle pour en dégager une seule valable. Mais quelle est la place de l'homme face à la mort ? [...]
[...] - dans le 2e cas, bien pire Epicure se moque, par un raisonnement par l'absurde, de la contradiction de la pensée d'un individu nihiliste, car celui-ci ne verrait aucun agrément dans la vie puisque pour lui mieux vaut n'être pas né : cet argument est vite invalide face à sa seconde opinion. Plus tôt la vie serait achevée, si l'on naît c'est-à-dire selon l'hypothèse malvenue de naître dans cette perception mieux ce serait : comme si la vie était une malédiction, une condamnation (cf. au plus tôt les portes de l'Hadès ligne 59). ( A ce moment-ci Epicure reprend l'argument adverse en ce sens que si la vie est autant dérisoire pour cet individu, qu'est-ce qui le retient ? [...]
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