Ici, Leibniz tente de nous expliquer ce pourquoi nos sens ne nous apportent que des vérités générales et la différence entre ces vérités générales, qui viennent de nos sens à travers les exemples que ceux-ci nous fournissent, et les vérités nécessaires, qui ne peuvent ni être niées ni contredites au sein de l'esprit.
Il dit que "tout les exemples qui confirment une vérité générale", c'est-à-dire tout ce que nos sens nous apportent comme exemples d'une vérité à propos du monde dans lequel nous vivons et des objets auxquels nos sens ont accès (et puisque nos sens y ont accès, ils semblent en confirmer la "vérité"), "de quelque nombre qu'ils soient", c'est-à-dire peu importe combien de ces vérités générales, de ces exemples ont aura accumulés dans notre mémoire, elles "ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité". Et il nous dit pourquoi, peu importe le nombre d'exemples singuliers (...)
[...] On comprend alors que pour Leibniz, le problème de l'origine des connaissances ne s'explique pas à la façon des empiristes. Car en effet, celui-ci ne croit pas que toutes nos connaissances viennent des sens tel que le croient les empiristes, même s'il concède que les sens soient nécessaires à l'existence de nos connaissances actuelles quoique les sens ne soient pas suffisants pour nous les donner toutes. Et il en donne la cause : puisque les sens ne donnent jamais que des exemples ces exemples n'étant en fait que des vérités particulières ou individuelles c'est-à-dire des vérités contestables. [...]
[...] Pourquoi, selon le philosophe, les connaissances ne sont-elles pas à l'origine des sens, et, de quelle conséquence peut-il déterminer le statut du témoignage des sens dans notre processus de connaissance ? C'est donc ce que nous tenterons de voir tout au long de cette explication. En nous intéressant dans un premier temps à ce que les sens nous apportent dans l'acquisition de nos connaissances, puis à ce pourquoi les sens ne peuvent nous apporter que des vérités particulières. Et enfin nous tenterons de comprendre sur quoi se fondent les vérités nécessaires et qu'elle est l'originalité du statut accordé à l'expérience dans nos connaissances. [...]
[...] En effet, Leibniz dit que nos sens ne nous apportent que des vérités singulières qui ne sont pas irréfutables, supposant que les véritables connaissances seraient dans les vérités nécessaires qui ne viennent pas des sens, et ainsi il récuse la thèse de l'empirisme. Mais il concède cependant que sans les sens, nous n'aurions pas eu la pensée nous permettant de penser à cette problématique de l'origine de nos connaissances et qu'en ce sens, les sens jouent un rôle important dans l'acquisition de celles-ci. [...]
[...] On comprend alors que d'après le philosophe, les vérités nécessaires doivent être fondées d'après des principes dont la preuve ne dépende [pas] des exemples qui eux viennent des sens, ni alors même des témoignages des sens ce qui revient à dire qu'ils ne viennent pas non plus des sens eux-mêmes ou de l'expérience qu'ils apportent. Alors les vérités nécessaires et universelles ne viendraient pas des sens. Mais d'où alors ? Et c'est là que Leibniz concède aux sens leur rôle quant à l'acquisition de nos connaissances : quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser. [...]
[...] On comprend alors que ce que nos sens nous apportent ne sont pas des connaissances à proprement parler, mais des expériences sensibles, soit des exemples de situation singulières, et que ces exemples, en tout nombre qu'ils soient, ne parviennent pas à établir leur propre nécessité universelle car il n'est de nécessité universelle qu'en ce qui ne peut pas être contredit, c'est-à-dire ce qui ne peut pas ne pas être Et c'est précisément ce qui différencie les vérités singulières ou générales des vérités nécessaires et universelles car l'une dépend d'un principe et l'autre d'un exemple. Maintenant que l'on connait la différence entre les vérités singulières ou générales et les vérités nécessaires, et que l'on sait d'où proviennent ces premières, il nous reste à découvrir l'origine des secondes. D'après Leibniz, les vérités nécessaires se fondent autrement que par les sens. [...]
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