Pascal, L'homme esclave du divertissement, misère de l'homme, imagination, Pensées
Ce texte est extrait des Pensées qui ont pour titre d'origine Apologie de la Religion Chrétienne. Ce sont les éditeurs qui ont changé le titre à la mort de Pascal. C'est une œuvre inachevée, trouvée sous forme de fragments (pensées reliées en liasses) que l'on a longtemps cru sans ordre.
Or, il y a une première partie ''Misère de l'Homme sans Dieu'', mais on a envie de dire simplement misère de l'homme. C'est là que Pascal nous montre l'homme perdu entre les deux infinis. Incapable de comprendre quoi que ce soit, victime des puissances trompeuses (imagination, amour-propre, coutume).
[...] Il dit utilise une redondance qui rend plus sensible l'impression d'accablement (procès/querelles). Pourtant Pascal a le soucis de la vraisemblance de mois'') car le lecteur ne le suivrait pas si le deuil était trop proche. A cette accumulation de détails succède une expression brève pense plus maintenant''). C'est une façon de souligner la toute puissance du divertissement qui dissipe, comme par magie, la peine des hommes. C'est encore la stratégie argumentative de Pascal qui veut convaincre de la force du divertissement. [...]
[...] Car il veut convaincre les athées de se convertir au catholicisme. L'extrait que nous allons étudier est le fragment 126 consacré au divertissement, Pascal veut démontrer que l'homme, victime de sa malheureuse condition tente de se consoler en se divertissant. Une vision pessimiste de l'homme 1)Une vision péjorative du divertissement -Titre sans article 2)En bonheur illusoire -Champ lexical du bonheur -Le plaisir n'a pas d'importance tout ce que + lièvre 3)L'homme est malheureux -Champ lexical du malheur -Énumération des malheurs Ainsi Pascal a prouvé que l'homme est malheureux et que le divertissement n'est qu'un soulagement momentanée. [...]
[...] L à 29 : Exemple crucial des personnes de haute condition. Lecture linéaire. L à 5 : L'homme est malheureux car il a l'ennui en lui, ce qui est la haine de soi-même, une douleur odieuse. Pascal insiste sur le lien entre le divertissement et la nature profonde de l'homme. Les causes essentielles d'ennui montrent les causes dans leur essence même de l'ennui. Paradoxalement, la moindre chose suffit à le divertir, au sens étymologique (détourner de sois-même), ce qui montre la vanité de l'homme. [...]
[...] L'Homme est perdu dans l'univers, seul Dieu peut quelque chose pour lui. Cette doctrine a été condamnée par le pape. Le berceau en France du Jansénisme est à Port Royal. De nombreux artistes en font partis comme La Fayette, Racine, La Rochefoucauld. On a un bref extrait qui nous est présenté ici. Dans le passage qui précède Pascal esquisse une explication métaphysique du phénomène du divertissement qu'il rattache au dogme du péché originel et de la déchéance de la nature humaine primitive. [...]
[...] Aussi va t-il utiliser un véritable raisonnement scientifique II) Un raisonnement scientifique 1)Les armes de la persuasion Nous -Beauté du style : anaphore 2)Les armes de la logique 3)L'enfermement -Echos et répétition Ainsi Pascal a réussi à convaincre les lecteurs en lui communiquant sa vision pessimiste de l'homme. En effet pour lui le divertissement ne sert qu'à détourné nos malheur en lui apportant un bonheur illusoire. Car l'homme sans dieu est misérable. Il enferme son destinataire dans un raisonnement scientifique à la fois persuasif et logique. Un siècle avant lui Montaigne avait consacré un essai qui démontrait que le divertissement est le meilleur moyen pour oublier ses douleurs. [...]
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