Dans ce texte, Bergson nous expose son point de vue sur l'art et sa fonction pour l'être humain. Il pense que l'homme, par le biais d'oeuvres d'art, découvre la vérité universelle sur l'objet en question, une vérité sincère, différente de notre vérité corrompue par notre contexte social, et qui ne peut être révélée que par le moyen artistique. Pour nous, démontrer sa thèse, il va nous expliquer en quoi consiste précisément cette vérité universelle et par quel mécanisme l'art la délivrera. Après avoir traité ce texte, nous discuterons de ce concept optimiste de l'art et de sa fiabilité quant à sa révélation pure de la vérité.
Bergson pose, dans un premier temps, une caractéristique du personnage de théâtre Hamlet, rendue hyperbolique et indiscutable par le début de phrase "Rien de plus" : sa singularité. C'est à cette singularité que nous allons porter intérêt. Bergson nous apprend que nous allons considérer comme réel ce personnage singulier, il emploie même le terme "accepter". Ce terme nous renvoie donc à un choix, une considération, un jugement. Pourtant, il est écrit que cette approbation du personnage fictif va être universelle, identique pour tout le monde (...)
[...] Pourtant, il est écrit que cette approbation du personnage fictif va être universelle, identique pour tout le monde. Nous pouvons supposer qu'il y a donc la présence d'une faculté spéciale chez l'homme qui le pousse, quel qu'il soit, à accepter, croire en l'identité unique du personnage artistique. L'auteur nous révèle ensuite que c'est cette considération unique pour l'œuvre d'art seule qui est une vérité universelle et également que ce principe d'individualisation universelle se réalise pour tous les produits de l'art, eux aussi uniques. [...]
[...] Si nous revenons à Bergson, il y a la même idée et le seul effort de l'artiste est d'ôter ce voile pour que les autres puissent le voir. Cependant, nous savons très bien que les artistes ne réussissent pas leurs œuvres du premier coup, (essais répétés, ratés ) on peut donc en déduire que cette hypothèse est fausse, à moins que nous considérions que l'effort en question n'est non pas de reproduire à la perfection l'œuvre entrevue mais plutôt de simplement la découvrir, l'entrevoir. [...]
[...] Mais il est universellement accepté, universellement tenu pour vivant. C'est en ce sens seulement qu'il est d'une vérité universelle. De même pour les autres produits de l'art. Chacun d'eux est singulier, mais il finira, s'il porte la marque du génie, par être accepté de tout le monde. Pourquoi l'accepte-t-on ? Et s'il est unique en son genre, à quel signe reconnaît-on qu'il est vrai ? Nous le reconnaissons, je crois, à l'effort même qu'il nous amène à faire sur nous pour voir sincèrement à notre tour. [...]
[...] Ainsi, le seul moyen de montrer l'individualité de ces choses et ces êtres et donc de découvrir la vérité universelle est l'art. Selon lui, par les œuvres d'art, l'artiste communique sa vision dite sincère aux hommes qui, grâce aux efforts de l'artiste l'acceptent. Cependant, il ne faut pas oublier que l'artiste a une vue subjective du monde et donc ne peut prétendre reproduire la réalité objective, avoir cette vision sincère d'une œuvre. Finalement, l'art ne sert-il pas juste à idéaliser la vérité de chacun afin de lui offrir un plaisir esthétique ? [...]
[...] Ainsi, selon Bergson, l'art pourrait prétendre à nous ramener à la réalité des choses. La notion donc de singularité est importante car elle prouve qu'il y a eu un intéressement et donc une remise en cause du concept concerné. Cependant, on peut se demander comment obtenir un concept pur, détaché de toute influence. Selon Bergson, l'artiste verra l'objet d'art véritable et il pourra nous communiquer sa vision juste par l'œuvre d'art. Cependant il devra réaliser un effort pour pouvoir percevoir la vérité de la façon la plus fidèle. [...]
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