Dans les années 1960-80 se joue un tournant majeur dans la philosophie de la science, car les scientifiques et les philosophes doutent sur les idées de progrès et de rationalité scientifique.
Ce doute naît d'une réflexion sur l'historicité de la science. Le renversement de la théorie de Newton par celle de la relativité (Einstein montre le caractère abstrait de la théorie de Newton, qui imaginait un temps et un espace absolus, alors qu'ils ne sont que relatifs) fait peser le soupçon sur toute la théorie scientifique, en montrant qu'une théorie nouvelle peut prouver l'insuffisance des théories en vigueur.
C'est contre le doute sur les idées de progrès et contre le scepticisme de Hume que Popper repense la science. L'avant-propos de Conjectures et réfutations, la croissance du savoir scientifique développe le propos principal de l'œuvre : il s'agit de présenter la « théorie de la connaissance et de son développement ». Popper s'interroge sur le progrès de la science, et non plus sur ses fondements, sur la justification de ses énoncés. Il opère ainsi un déplacement de l'enjeu, puisqu'il ne se pose pas la question des sources de la connaissance mais celle de la croissance du savoir scientifique, en s'approchant le plus possible de la vérité.
[...] Karl Popper, avant-propos de conjectures et réfutations, la croissance du savoir scientifique, ed. Payot I. Contextualisation Dans les années 1960-80 se joue un tournant majeur dans la philosophie de la science, car les scientifiques et les philosophes doutent sur les idées de progrès et de rationalité scientifique. Ce doute naît d'une réflexion sur l'historicité de la science. Le renversement de la théorie de Newton par celle de la relativité (Einstein montre le caractère abstrait de la théorie de Newton, qui imaginait un temps et un espace absolus, alors qu'ils ne sont que relatifs) fait peser le soupçon sur toute la théorie scientifique, en montrant qu'une théorie nouvelle peut prouver l'insuffisance des théories en vigueur. [...]
[...] L'avant-propos de Conjectures et réfutations, la croissance du savoir scientifique développe le propos principal de l'œuvre : il s'agit de présenter la théorie de la connaissance et de son développement». Popper s'interroge sur le progrès de la science, et non plus sur ses fondements, sur la justification de ses énoncés. Il opère ainsi un déplacement de l'enjeu, puisqu'il ne se pose pas la question des sources de la connaissance mais celle de la croissance du savoir scientifique, en s'approchant le plus possible de la vérité. [...]
[...] Il met au cœur de l'interrogation philosophique la question du progrès de la science, et non plus de son fondement. La théorie de la falsifiabilité (de l'anglais to falsify, réfuter), permet de sauver la science du scepticisme comme du dogmatisme. D'une part, le refus du recours à l'induction permet d'éviter tout scepticisme : puisque notre connaissance est susceptible de s'accroître, il n'y a là aucune raison de désespérer de la raison D'autre part, cette théorie établit une rupture majeure dans la vision de la science comme révélatrice de vérités. [...]
[...] Il s'agit donc, non plus de chercher des théories absolument vraies mais de faire un pas de plus dans la connaissance de la réalité. Aucune théorie scientifique n'est peut-être vraie, mais la science progresse dans la vérité. Ce qui importe ce n'est pas la vérité de la théorie mais le progrès qu'elle permet. La redéfinition de la rationalité de la science : le rationalisme critique La rationalité réside dans l'« argumentation rationnelle que nous faisons pour résoudre les problèmes qui se posent à nous C'est la possibilité de discussion la capacité critique élevée des tests expérimentaux que nous avançons, qui constitue la rationalité de la science. [...]
[...] Popper se pose contre la vision traditionnellement négative de l'ignorance. Celle-ci est le principe même du progrès de la science : c'est parce que les affirmations de la science sont faillibles qu'elles permettent le progrès. La méthode scientifique : contre l'induction. Le savoir scientifique progresse par des conjectures qui sont ensuite réfutées Popper oppose au modèle inductiviste celui de la falsification qui sous-entend que la théorie précède l'observation. Cela permet d'affirmer le rôle de l'intuition, impossible à justifier : c'est la première étape, celle de la conjecture c'est-à-dire d'une anticipation ou d'une hypothèse que l'on ne saurait justifier ou établir de manière certaine. [...]
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