Ce texte nous amène à nous interroger sur la valeur de la figure de l'autorité par rapport au préjugé. Pouvons-nous systématiquement avoir recours à des arguments d'autorité ? Qu'est-ce qui fait la vérité d'un propos ou d'une idée ? Comment échapper au préjugé ? L'auteur s'interroge sur les différentes façons d'aborder la connaissance et distingue les vérités factuelles fondées sur l'expérience et le témoignage et les vérités rationnelles. Cette distinction permet à l'auteur d'apporter une solution à ces questions : en effet, nous avons parfaitement le droit de nous appuyer sur l'autorité d'une personne qui énonce des vérités factuelles, mais nous ne pouvons pas faire de même dans les matières qui nécessitent le travail de la raison, au risque de tomber dans le préjugé (...)
[...] Qu'est-ce qui fait la vérité d'un propos ou d'une idée ? Comment échapper au préjugé ? L'auteur s'interroge sur les différentes façons d'aborder la connaissance et distingue les vérités factuelles fondées sur l'expérience et le témoignage et les vérités rationnelles. Cette distinction permet à l'auteur d'apporter une solution à ces questions : en effet, nous avons parfaitement le droit de nous appuyer sur l'autorité d'une personne qui énonce des vérités factuelles, mais nous ne pouvons pas faire de même dans les matières qui nécessitent le travail de la raison, au risque de tomber dans le préjugé. [...]
[...] Il s'agit ici d'acquérir un certain nombre d'idées et de connaissances dans un domaine, en s'appuyant sur des figures d'autorité. Une fois que notre intelligence est formée, nous pouvons réutiliser ces idées pour créer nos jugements, en confrontant les points de vue. Le passage par des arguments d'autorité semble être un passage obligé dans la recherche de la connaissance et de la vérité. Il nous empêche de tomber dans le piège du préjugé qui consisterait à se créer des opinions dénuées de jugement sur des sujets que l'on ne maîtrise pas. [...]
[...] Aristote est un bon exemple de personnage qui fait autorité. Depuis des milliers d'années, on reconnaît au prince des philosophes la capacité à enseigner la vérité. L'auteur affirme ensuite qu'en construisant notre connaissance à travers des figures d'autorité, nous ne nous rendons ainsi coupables d'aucun préjugé Il donc est normal de bâtir sa connaissance sur une autorité préétablie et reconnue universellement. Dans ce cas-là, on n'établit pas de préjuger, car établir un préjugé reviendrait à avancer une opinion sans jugement, or si nous pensons à travers des personnes qui ont pensé avant nous, c'est-à-dire qui ont pesé le pour et le contre et effectué ce travail de jugement, on ne peut pas parler de préjugé. [...]
[...] Or les matières basées sur la raison, comme les mathématiques nécessitent une démonstration. Si l'on admet le théorème de Pythagore sans l'avoir démontré, on est dans le préjugé. La preuve est donc le moyen d'éviter le préjugé, dans les matières qui relèvent d'un raisonnement. Il faut vérifier par soi-même, juger par soi-même en éprouvant la vérité de ce qui est tenu pour vrai. Rejeter tous les arguments d'autorité est une idée de Descartes, d'où son projet cartésien de se débarrasser de toutes les croyances pour éviter les préjugés. [...]
[...] Il ne s'agit pas alors de demander : qui a dit cela ? mais bien qu'a-t-il dit ? Peu importe si une connaissance a une noble origine, le penchant à suivre l'autorité des grands hommes n'en est pas moins très répandu tant à cause de la faiblesse des lumières personnelles que par désir d'imiter ce qui nous est présenté comme grand. À quoi s'ajoute que l'autorité personnelle sert, indirectement, à flatter notre vanité. Emmanuel Kant Introduction Ce texte nous amène à nous interroger sur la valeur de la figure de l'autorité par rapport au préjugé. [...]
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