Ce texte de Kant, philosophe idéaliste allemand du dix-huitième siècle, nous renvoie à la spécificité de la philosophie. L'auteur insiste sur la manière d'aborder cette discipline en énonçant une thèse paradoxale. En effet, il affirme dans un premier temps que l'on ne peut être philosophe sans philosopher soi-même. En même temps, il prétend que la philosophie ne s'apprend pas et n'existe pas. En second lieu, apprendre la philosophie conduirait seulement à une histoire de la philosophie qui, semble-t-il, la dénaturerait. Enfin, dans un premier temps, Kant compare la philosophie avec une science, celle-ci exacte, les mathématiques, en mettant l'accent sur leurs différences.
Cet extrait nous invite ainsi à réfléchir sur la possibilité d'un apprentissage de la philosophie. A partir de là, se pose également le problème de la nature de cette discipline.
Comment la définir ? Qu'est-ce que la philosophie ?
Dès les premiers mots du texte, on repère que l'on est en présence d'un énoncé d'une thèse puisque Kant généralise une proposition, on ne peut être philosophe sans philosopher, qui prend la forme d'une tautologie. Cette proposition est d'une telle évidence logique qu'elle réclame aussitôt une précision quant au fait même de philosopher. Qu'entend-on par là ? En effet, être philosophe ne consiste pas à « savoir » la philosophie mais à philosopher. Apparaît déjà un élément important de la définition même de la philosophie qui se présente non pas comme un savoir mais bien plutôt comme une activité. (...)
[...] Mais de quel ordre ? Kant entreprend ensuite la comparaison de la philosophie avec les mathématiques afin de les distinguer l'une de l'autre. Les mathématiques s'apprennent mais dans une certaine mesure car si l'on doit apprendre par cœur l'axiomatique te toutes les formules nécessaires, notamment à l'école, pour que chacun de nous n'ait pas à tout réinventer, il n'en demeure pas moins que les propositions mathématiques en tant que vérités rationnelles, ne prennent sens que si elles sont comprises et pas seulement mémorisées. [...]
[...] En même temps, il prétend que la philosophie ne s'apprend pas et n'existe pas. En second lieu, apprendre la philosophie conduirait seulement à une histoire de la philosophie qui, semble t-il, la dénaturerait. Enfin, dans un premier temps, Kant compare la philosophie avec une science, celle-ci exacte, les mathématiques, en mettant l'accent sur leurs différences. Cet extrait nous invite ainsi à réfléchir sur la possibilité d'un apprentissage de la philosophie. A partir de là, se pose également le problème de la nature de cette discipline. [...]
[...] C'est ce qui en fait sa difficulté et toute son originalité. Conclusion : Qu'apprend-on alors en apprenant la philosophie ? Si philosopher c'est exercer sa raison, le meilleur exercice consiste sûrement à aborder des systèmes philosophiques non pour les apprendre par cœur mais essayer de comprendre et exercer sur eux notre esprit d'analyse et notre esprit critique. Il consiste aussi, au travers des interrogations des philosophes, à apprendre à se questionner et questionner le monde et toute chose afin de solliciter la réflexion et de construire une vraie faculté de raisonner en toute cohérence logique, installée dans une véritable démarche intellectuelle qui enrichit notre compréhension et notre connaissance de nous-mêmes, des autres, du monde. [...]
[...] Kant distingue l'exercice de la raison de l'usage que l'on peut faire. Par l'exercice (ou l'entraînement), on forme sa raison. Par l'usage, une fois la raison formée, on l'applique à des objets de réflexion. La raison est une faculté innée mais la posséder n'implique pas naturellement le pouvoir de s'en servir et encore moins en faire bon usage. La raison doit être exercée en vue de jugements justes et éclairés, en vue de développer ses capacités de réflexion ou d'analyse. [...]
[...] On y trouve autant de théories qu'elle contient de penseurs. En effet la philosophie a pour domaine d'investigation la pensée qui toujours se cherche et parfois s'égare pour se construire. Chaque philosophe a œuvré à la recherche de la vérité et a proposé une solution possible mais aucune conception philosophique du monde et de ce qui le compose ou l'anime n'est pleinement satisfaisante, n'est une réponse définitive. Chaque philosophie peut reprendre l'ouvrage à la suite de ce qui devient alors les ruines d'une autre. [...]
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