Ce qui nous indique comment nous devons nous comporter et comment nous devons agir, c'est l'éthique et la loi morale. Elles établissent ainsi une norme qui sert ainsi de référence à tous les hommes. A ce sujet, dans un extrait de Leçons d'éthique, Kant élabore une démonstration en rapport à l'essence de l'éthique et de la loi morale ; il affirme que l'éthique doit proposer une loi morale rigoureuse qui ne souffre aucune exception.
Ainsi dans ce texte de Kant, une question fondamentale est soulevée : la loi morale proposée par l'éthique doit-elle être indulgente ou rigoureuse ? Au premier abord, la plupart d'entre nous seraient tentés de répondre que la sévérité et la rigueur ne sont pas compatibles avec la notion de liberté et que la loi morale indulgente serait alors plus appropriée. Pourtant, Kant va nous montrer que la loi morale indulgente ne satisfait pas forcément l'intérêt commun et de ce fait, elle serait à proscrire au profit de la loi morale rigoureuse.
On distingue quatre grandes étapes dans le raisonnement de Kant. Tout d'abord il envisage deux thèses opposées et ne prend pas position : la première consiste à dire que l'éthique peut être indulgente et s'adapter aux faiblesses des êtres humains, la seconde considère une éthique plus rigoureuse qui ne tient pas compte de ces faiblesses. Puis, l'auteur choisit de défendre la seconde thèse : la loi morale doit être rigoureuse ; il va ensuite apporter un argument pour soutenir sa thèse. Dans un troisième temps, Kant fournit un exemple argumentatif du domaine des mathématiques pour illustrer sa thèse et par un raisonnement inductif, il va appliquer cet exemple à la loi morale. Enfin, Kant achève son raisonnement par une conclusion où il prend définitivement position. Dès lors, l'enjeu de cet extrait est de montrer aux lecteurs que l'application de la loi morale rigoureuse amène l'homme au niveau le plus élevé de l'éthique et qu'elle ne peut être que bénéfique pour toute l'humanité, quelles que soit l'époque ou la société considérées (...)
[...] Ainsi dans ce texte de Kant, une question fondamentale est soulevée : la loi morale proposée par l'éthique doit-elle être indulgente ou rigoureuse ? Au premier abord, la plupart d'entre nous seraient tentés de répondre que la sévérité et la rigueur ne sont pas compatibles avec la notion de liberté et que la loi morale indulgente serait alors plus appropriée. Pourtant, Kant va nous montrer que la loi morale indulgente ne satisfait pas forcément l'intérêt commun et de ce fait, elle serait à proscrire au profit de la loi morale rigoureuse. [...]
[...] Atteindre la perfection ne serait que chose vaine et cet homme pourrait alors renoncer à sa générosité et peut-être devenir égoïste. Une loi morale trop sévère peut alors amener les hommes à renoncer à leurs devoirs moraux étant conscients que la perfection n'existe pas. Ce danger est mis en avant par Jules Renard dans son Journal où il déclare : Sous le prétexte que la perfection n'est pas de ce monde, ne gardez pas soigneusement tous vos défauts Dans une troisième partie, pour rendre son argumentation encore plus efficace, Kant va ensuite donner un exemple argumentatif du domaine des mathématiques pour illustrer sa thèse. [...]
[...] Il montre ainsi que malgré que la perfection soit intangible, les lois morales n'en restent pas moins strictes. En effet, il place son exemple dans un domaine où les lois sont irréfutables et qui de plus, ne dépendent pas de l'homme. Nous pouvons citer un autre exemple rejoint celui de Kant : il s'agit du zéro absolu dans le domaine de la physique-chimie. Le zéro absolu est la température la plus basse qui puisse exister dans l'univers et vaut -273,15°C, elle correspond à un arrêt total de l'agitation des molécules. [...]
[...] Si d'abord il envisageait la coexistence de deux éthiques différentes, Kant émet une correction en employant l'expression en fait et estime que la loi morale doit être rigoureuse ; il choisit donc la seconde thèse. On remarque que cette fois, il emploie l'expression loi morale rigoureuse et non plus éthique rigoureuse Dès lors, quelle est la différence entre l'éthique et la morale ? Etymologiquement, les deux mots ont la même signification l'un vient du grec ethos et l'autre du latin mores qui signifient tous deux mœurs Mais en philosophie, il convient de distinguer certaines nuances. [...]
[...] En effet, l'homme peut se tromper dans la mesure de sa perfection morale et ainsi se surestimer et s'arroger certains droits. Par exemple, un homme peut considérer qu'aider une personne âgée représenterait un acte concourant à atteindre la perfection morale mais la finalité de cet acte serait d'obtenir l'héritage de cette personne âgée. Ce motif d'intérêt sensible serait alors justifié par le vice de la nature humaine. C'est pourquoi ce type d'éthique peut amener l'homme, ayant le sentiment d'être un être accompli, à commettre des actes contraires à la morale. [...]
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