Lorsque l'homme vit avec "d'autres membres de son espèce", c'est-à-dire en société, Kant croit que l'Homme est un "animal", ayant besoin d'un "maître". C'est bien évidemment une métaphore, "maître" signifiant chef. Chaque individu vivrait donc comme il l'entend sans se soucier de la société, si bien qu'il faudrait un chef ou une force supérieure pour le cadrer. En effet, l'homme aurait tendance à "abuser" de sa "liberté" à l'égard des autres. Le droit naturel, par opposition au droit positif, n'est pas créé par l'homme et est universellement valable (...)
[...] Platon croyait que dans une cité idéale, les philosophes feraient de bons maîtres, car capables de raisonner, et sans doute plus sages que le commun des hommes. Par exemple, dans Le Criton, Platon décrit Socrate comme un homme préférant respecter les lois, quitte à mourir, plutôt que de ne pas respecter celles-ci. Si un homme comme celui-ci était maître d'un Etat, le problème que décrit Kant se poserait-il ? Il semble donc que tout Homme n'ait pas besoin d'un maître qui soit autrui, puisque parfois, le maître c'est lui-même. [...]
[...] Intéressons nous ensuite à l'intérêt philosophique de cet extrait. Lorsque l'Homme vit avec d'autres membres de son espèce c'est-à- dire en société, Kant croit que l'Homme est un animal ayant besoin d'un maître C'est bien évidemment une métaphore, maître signifiant chef. Chaque individu vivrait donc comme il l'entend sans se soucier de la société, si bien qu'il faudrait un chef ou une force supérieure pour le cadrer. En effet, l'Homme aurait tendance à abuser de sa liberté à l'égard des autres. [...]
[...] L'Homme doit se doter de la politique. Malgré cette raison, l'Homme aurait une inclination animale égoïste De fait, l'Homme serait d'accord pour créer des lois pour tous, car c'est dans son intérêt et dans celui de la société, mais dès qu'il le peut, il tenterait de ne pas respecter ces lois. Bien sûr, si chacun ne respectait pas celles-ci, la société serait en péril. C'est ici que Kant évoque la nécessité du maître Pour que la société fonctionne dans l'intérêt commun, elle doit s'organiser : naît ainsi l'Etat. [...]
[...] Mais Kant ne discute pas de l'importance de la conscience morale qui permet à l'Homme de se limiter de lui-même, ni des systèmes politiques actuels qui permettent à la politique d'être plus juste. Cette analyse nous permet d'apporter un peu d'optimisme à la thèse du philosophe. [...]
[...] Il rejoint donc totalement ici le point de vue de Kant. L'Etat privilégiant les classes dominantes créerait donc des lois à son avantage, ne permettant pas à la justice publique de s'établir correctement. Celui-ci n'ayant pas de maître, il abuserait de ses libertés. D'ailleurs, pour conserver ce pouvoir, il peut utiliser tous les moyens à se disposition, comme la violence. Max Weber constate que L'Etat détient le monopole de la violence légitime On l'a d'ailleurs constaté durant l'histoire, combien de rois ou de dictateurs contraignaient leur peuple à des situations difficiles, alors qu'eux même menaient une vie de luxe, de confort. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture