Exposé entièrement rédigé par un professeur de philosophie de terminale proposant une explication précise d'un texte de Kant, tiré de "Fondements de la métaphysique des moeurs" (1785). Présentation de la biographie et de la bibliographie de Kant.
[...] Il ne distingue pas le statut moral des animaux de ceux des plantes et des minéraux. Est-il cependant certain que nous puissions faire ce que nous voulons des animaux ? Même si ceux-ci ne sont pas des objets de respect, n'ont-ils pas un certain nombre de droits qui viendraient limiter notre libre arbitre ? Dans cet extrait, Kant montre comment toute personne, en moi-même et en autrui est une fin en soi et possède de ce fait une valeur absolue. [...]
[...] Dès lors, une fin objective ne peut jamais être tenue pour un pur moyen, comme c'est le cas des fins subjectives. Une personne est donc une fin objective, c'est-à-dire une fin en soi. Kant propose donc dans ce texte une analyse très serrée de la différence entre les choses et les personnes. Les premières ne sont que des moyens doués d'une valeur relative à nos fins. En revanche, les secondes sont des fins en soi, autrement dit des fins objectives qui sont l'objet de notre respect. [...]
[...] En revanche, les personnes sont des fins en soi qui ont une valeur absolue. Cet extrait, qui est plus une exposition de cette thèse qu'une démonstration, procède en trois temps. Dans un premier mouvement (jusqu'à des choses Kant analyse la valeur des choses. Dans un deuxième temps (jusqu'à objet de respect il examine la valeur des personnes. Enfin, il expose, dans la fin du texte, la distinction entre les fins subjectives et les fins objectives. [...]
[...] Quelle est la valeur de ces entités ? La notion de valeur est ici cruciale : déterminer la valeur d'un être, c'est déterminer son importance dans le raisonnement sur les raisons d'agir, c'est donc déterminer l'importance qu'un être doué de raison doit lui accorder lorsqu'il décide d'agir. Or, la valeur des plantes et des animaux est relative Autrement dit, ces êtres n'ont pas de valeur en eux-mêmes, mais en fonction de quelque chose d'autre. Qu'est-ce que cela peut-être ? Kant les qualifie de moyens : une chose est un moyen pour une autre, une fin, si l'existence de cette chose rend possible l'existence de la fin visée par un agent quelconque. [...]
[...] Ainsi puis-je demander à autrui de me rendre service : il me sert alors de moyen. Mais même si une fin en soi sert de moyen, elle doit toujours, en même temps, être une fin. Puisque les choses n'ont de valeur que relativement à mes fins, je peux m'en servir entièrement comme bon me semble. Autrement dit, je peux en faire ce que je veux, par exemple les détruire quand je n'en ai plus besoin. L'emploi d'une chose comme moyen ne limite donc jamais mes intentions. [...]
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