Ce texte de Kant extrait de Fondement de la Métaphysique des Moeurs aborde le thème du devoir.
Un des problèmes du devoir est de savoir s'il est possible avec "le plus scrupuleux examen de soi" de connaitre avec certitude ce qui est au principe de son vouloir.
En effet, la cause de notre action pourrait bien résider dans la crainte du remords ou encore dans le désir de la satisfaction de soi et l'autoglorification, voire dans l'orgueil (...)
[...] On peut seulement nous flatter en nous attribuant des principes nobles. Pour savoir si une action est morale, il faut utiliser l'impératif catégorique en se demandant si notre maxime peut s'universaliser à d'autres hommes dans la même situation que nous. De plus, cette action peut être poussée par notre amour-propre et dans ce cas là ce n'est plus une action morale. Kant termine son extrait en nous annonçant que le plus important n'est pas l'action en elle-même mais bien les principes qui nous ont poussés à la faire. [...]
[...] Il faut, pour être impartial (car il ne faut pas oublier d'agir sans prendre en compte aucun intérêt propre, aucun désir), exclure toute considération matérielle relative à la vie bonne d'un sujet empirique particulier. L'impératif catégorique nous demande donc de vérifier s'il est possible d'universaliser notre maxime. Pour cela, il faut se demander si une règle d'action qu'on se donne peut devenir la règle de tout homme placé dans la même situation que la notre. Si oui, c'est qu'on est en présence de la loi morale ; dans le cas contraire, cela signifie qu'on veut faire une exception pour soi. [...]
[...] Par exemple, être loyale est une bonne action mais le faire par intérêt lui ôte toute valeur morale. Ce n'est pas la matière de l'action qui permet de juger sa valeur, c'est le principe du vouloir. Ce qui importe c'est la règle en vertu de laquelle l'action est accomplie. Il s'ensuit qu'il n'est pas difficile d'agir moralement, il suffit de se demander en toutes les circonstances de la vie si l'on peut universaliser la maxime de son action. Cette analyse fonde le formalisme Kantien et conduit Kant à donner la formulation de l'impératif catégorique que l'on a vu auparavant. [...]
[...] Devoir : Ce texte de Kant extrait de Fondement de la Métaphysique des Mœurs aborde le thème du devoir. Un des problèmes du devoir est de savoir s'il est possible avec "le plus scrupuleux examen de soi" de connaitre avec certitude ce qui est au principe de son vouloir. En effet, la cause de notre action pourrait bien résider dans la crainte du remords ou encore dans le désir de la satisfaction de soi et l'autoglorification, voire dans l'orgueil. La problématique que soulève donc Kant dans cet extrait est: Comment peut-on savoir si notre action est morale ou si elle ne l'est pas ? [...]
[...] C'est ce que Kant veut nous expliquer en parlant du "mirage de cette idée". Le mirage serait une image du futur et l'idée serait l'autoglorification par exemple. Afin de ne pas nous sentir coupable de notre action, réalisée seulement pour notre amour-propre, nous nous attribuons de faux prétextes ou des "principes de détermination plus nobles". Ceux ci nous permettent de nous justifier envers les autres et en même temps envers nous même pour éviter tous remords. Et enfin, Kant rappelle son hypothèse qui est que même avec "l'examen le plus rigoureux" et "le plus scrupuleux" possible on ne peut véritablement pas deviner les causes, "les mobiles" qui nous poussent à agir. [...]
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