Dans le langage courant, "Faire la morale à quelqu'un" c'est le réprimander, émettre des suggestions pour qu'il agisse conformément à la morale dans un futur proche.
Mais cette expression cache une notion plus complexe à définir. On s'interroge alors sur la nature d'une conduite morale (...)
[...] Voilà donc une action qui était accomplie, non par devoir, ni par inclination immédiate, mais seulement dans une intention intéressée. Une action accomplie par devoir tire sa valeur morale non pas du but qui doit être atteint par elle, mais de la maxime d'après laquelle elle est décidée; elle ne dépend donc pas de la réalité de l'objet de l'action, mais uniquement du principe du vouloir d'après lequel l'action est produite sans égard à aucun des objets de la faculté de désirer. (Kant, Fondement de la métaphysique des mœurs, trad. V. [...]
[...] thèse de Bentham, l'arithmétique des plaisirs) Ce n'est donc pas le contenu de l'action qui démontre si elle est morale ou non mais plutôt son intention. Une action est considérée comme morale par son principe qui la gouverne, l'intention (cf. Critique de la raison pure Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne universelle"[/i] Il faut alors me demander si j'agis d'après les circonstances ou si mon action est valable en tout temps et en tout lieu: si c'est le cas mon action est morale. [...]
[...] (au sens de Kant) L'action morale de Kant est-elle réalisable pour l'homme ? 1. Les valeurs morales sont elles gage de bonté d'une action ? On suit l'exemple du marchand avisé qui établit un prix fixe pour tous ses clients, un cas d'école. A première vue en dupant aucun clients, en ne profitant pas de l'ignorance et de la naïveté de ses clients le marchand avisé paraitrait être morale car il se refuse à faire du profit, à gagner plus d'argent bénéficiant de l'inexpérience des clients. [...]
[...] On s'interroge alors sur la nature d'une conduite morale. La morale, du latin mores, traduit par les mœurs, renvoie en fait a deux notions distinctes : les mœurs, règles de conduites propres à un groupe humain, à une société. Dans Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant, philosophe prussien du 18eme siècle, expose sa thèse selon laquelle la morale à une valeur plus universelle que les mœurs, en rupture avec la morale des antiques (du bonheur) une morale du devoir. [...]
[...] En effet le marchand ne peut pas se permettre de voler quelques naïfs puisque sa réputation serait moins prestigieuse, il pourrait même perdre des clients. L'acte du marchand est guidé par son désir de prospérité, il use rationnellement de sa raison et non raisonnablement comme l'indiquerait la morale kantienne. Pour Kant, l'homme ne doit pas rechercher le bonheur mais mériter d'y accéder. Et la thèse la plus plausible est que l'intérêt seul gouvernait l'acte du marchand (commerce : activité utilitaire, technique non humaniste). Le marchand obéirait plus à la morale comme calcul d'intérêt (cf. [...]
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