« Les beaux-arts doivent nécessairement être considérés comme des arts du génie » selon Kant, il semblerait qu'une première distinction soit faite entre l'art et les beaux-arts et que la notion de génie soit à expliciter.
Ce texte traite de la vision de Kant quant à l'art et plus précisément des beaux-arts qui sont les arts du génie. Dans l'analytique du sublime, Kant distingue le sublime du beau en ce qu'il dépasse notre entendement. Il souligne que le génie se caractérise par l'originalité, l'exemplarité et l'incapacité à indiquer scientifiquement comment il réalise son œuvre. En cela, l'œuvre d'art est semblable à la nature.
A la question de savoir ce qui différencie la production artistique, donc les œuvres artistiques, de toute autre production d'objet, et des autres espèces d'œuvres, on peut donc répondre, selon Kant, que les beaux-arts sont les arts du génie.
Dans quelles mesures peut-on parler de génie, et en quoi le génie se distingue-t-il alors de l'homme ordinaire ? Pourquoi les beaux-arts sont-ils réservés exclusivement aux génies et dans quelles mesures sont-ils différents de l'art ?
L'auteur énonce dans le texte les principes de base du génie et ce qui nous permet de qualifier une personne de génie ; les beaux-arts étant leur œuvre car ils ne répondent pas à une règle précise.
[...] Kant, Critique de la faculté de juger, analytique du sublime, paragraphe 46 Les beaux-arts doivent nécessairement être considérés comme des arts du génie selon Kant, il semblerait qu'une première distinction soit faite entre l'art et les beaux-arts et que la notion de génie soit à expliciter. Ce texte traite de la vision de Kant quant à l'art et plus précisément des beaux-arts qui sont les arts du génie. Dans l'analytique du sublime, Kant distingue le sublime du beau en ce qu'il dépasse notre entendement. [...]
[...] Qu'est-ce qui distingue l'art des beaux-arts ? Tout art suppose des règles sur le fondement desquelles un produit est tout d'abord représenté comme possible alors que le concept des beaux-arts ne permet pas que le jugement sur la beauté de son produit soit dérivé d'une règle quelconque, qui possède comme principe de détermination un concept, et par conséquent il ne permet pas que l'on pose au fondement un concept de la manière dont un produit est possible. Or puisque sans une règle qui le précède un produit ne peut jamais être dit un produit de l'art, il faut que la nature donne la règle à l'art dans le sujet, en d'autres termes les beaux-arts ne sont possibles que comme produits du génie. [...]
[...] Il y a un produit du génie : les beaux-arts mais le jugement de l'œuvre esthétique ne se fonde pas sur le concept, mais bien sûr le résultat. On constate simplement, mais on ne sait pas comment le produit est réalisé. Kant montre bien cela en déclarant : En ce sens, les beaux-arts ne peuvent pas se forger eux-mêmes la règle d'après laquelle ils doivent donner naissance à leur produit (ligne 21). Tout comme le génie qui produit les beaux-arts, son œuvre est aussi inexplicable et incommunicable que son créateur. [...]
[...] Le génie fait apparaître l'imagination libérée de toute conduite par des règles et il s'agit d'un talent pour l'art et non pour la science, car dans cette dernière les règles sont clairement connues et une méthode peut être appliquée. De plus, le génie est l'opposé à l'esprit d'imitation, est un don naturel qui donne des règles à l'art. Mais alors cette conception des beaux-arts comme un produit du génie et un produit sans règle ne tend-elle pas à effacer tout le travail que le génie effectue dans sa production d'art ? Sans ce dur labeur, arriverait-il à produire une œuvre d'art, dite des beaux-arts ? [...]
[...] L'exemplarité correspond donc à la valeur esthétique de l'œuvre. La règle est abstraite là où le modèle est concret. Deux types de critères font alors la valeur d'une œuvre d'art : la beauté de l'œuvre et sa puissance représentative et donc un peu comme son aura d'exemplarité. Les œuvres géniales ont donc deux fonctions en tant qu'elles sont exemplaires : elles servent de modèles et fournissent des critères de jugements esthétiques. Elles introduisent de nouvelles pratiques artistiques et de nouvelles évaluations esthétiques, un peu comme le chef- d'œuvre. [...]
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