Le texte qui est commenté ici est le très célèbre extrait de la seconde Préface de la Critique de la Raison pure (1787) d'Emmanuel Kant, qui explique ce qu'est la physique et comment elle nécessite l'expérience pour être utile.
[...] Ce texte de Kant qui démontre que la physique doit s'effectuer par l'observation et par la raison propose une ouverture sur ce qui dépasse la physique, à savoir : la métaphysique. La question de savoir si la métaphysique est une science sera le problème débattu dans la suite du texte. La définition de la physique en tant que science préoccupera Kant jusqu'à la fin de sa vie, puisque dans les Opus postumum3 Emmanuel KANT, Opus postumum, PUF collection Epiméthée, p il écrira : « Qu'est la physique ? [...]
[...] C'est par là que la physique a été pour la première fois placée sur la voie sûre d'une science alors que, durant de si nombreux siècles, elle n'avait été rien d'autre qu'un simple tâtonnement. Dans ce texte rédigé en seconde préface à la Critique de la Raison pure; en 1787, Emmanuel Kant veut montrer que la physique -au même titre que les mathématiques et la logique- est une science qui existe depuis l'origine de l'humanité mais qui n'a été mise en valeur que depuis Galilée. Cela soulève un véritable enjeu qui est de savoir quelle science peut être connue par l'homme, à la fois par la raison et par l'expérience. [...]
[...] Il est plus facile de connaître ce qui est universellement admis et c'est ce qui s'oppose à la démarche de la raison. Cette démarche consiste à se satisfaire de ce qui existe comme tel sans chercher à en comprendre les fondements. Elle consiste aussi à faire des observations au hasard, c'est-à-dire ne pas chercher à distinguer des causes et des conséquences lors d'une observation, ce qui empêche la découverte d'une loi nécessaire. C'est-à-dire une loi dont l'inverse ne pourrait être vrai. [...]
[...] Grâce à cela, la physique doit comprendre en elle et la raison, et la nature pour exister. La révolution évoquée par Kant est celle initiée par Galilée qui, par sa raison, a réussi à comprendre les phénomènes de la nature en transportant son imagination au travers d'elle-même. Or, se transporter n'est pas imaginer : c'est apporter des connaissances déjà acquises pour les appliquer au phénomène observé et c'est ainsi que grand nombre de physiciens ou chimistes ont pu transporter les mathématiques au travers de la nature. [...]
[...] Galilée (1564-1642) est connu pour avoir exposé la conception héliocentrique de Copernic : c'est ce qui lui a valu d'être exclu de l'Église. Mais il a fait d'autres expériences et celle que Kant cite tend à démontrer que la vitesse d'un corps accélère en fonction de l'inclinaison d'une pente : une formule mathématique en a été déduite qui est que : ½at² où : a = 1 cm/s2 t = le temps en secondes E = l'espace en centimètres V = vitesse initiale: zéro Ce qui veut dire qu'au plus l'espace E sera grand, au plus l'accélération sera grande et au plus la vitesse sera rapide : expliciter cela servira à mieux comprendre ce que veut démontrer Kant. [...]
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