En recherchant dans ce texte ce qui définit l'homme en tant qu'être vivant singulier, Kant reprend, à la manière de Descartes, l'idée que la conscience de soi constitue le premier élément discriminant. Dans cette perspective, nous nous demanderons dans quelle mesure Kant le critère de l'aptitude à dire « je » comporte des exceptions.
[...] Kant appelle cela se « sentir » (Anthropologie du point de vue pratique, Kant, 1798), et cette aptitude à la sensation constitue la première étape vers la pensée. Conclusion Ainsi, l'aptitude à dire « je » constitue bien un critère fondamental chez Kant, comme chez Descartes, mais Kant analyse les étapes qui précèdent la maîtrise du concept de soi, afin de démontrer que l'homme possède dès l'éveil de sa conscience la capacité à se percevoir, même confusément, comme un sujet. [...]
[...] En effet, dans un premier temps (1er paragraphe), Kant analyse les conséquences de notre aptitude à dire « je » et à nous percevoir comme des sujets pensants : cette aptitude nous arrache au monde animal et aux objets inanimés. Dans un second temps derniers paragraphes), le philosophe indique qu'avant d'acquérir cette capacité, il n'est pas pour autant : l'homme en effet dispose de la pensée et de la capacité de se sentir exister dès sa naissance. I. Le « je » distingue l'homme des choses A. [...]
[...] En effet, nous savons toujours qui nous sommes et qui nous avons été, sauf circonstance très particulières (troubles de la mémoire, démence, etc.). C'est cette maîtrise du « je » qui constitue selon Kant le fondement de la personne humaine. B. Une reprise du « cogito » de Descartes Ce raisonnement reprend celui que Descartes avait eu un sicle et demi plus tôt en formulant le « cogito ergo sum » : « je pense donc je suis » (Descartes, Discours de la méthode, 1637). [...]
[...] Mais même sans le « je », l'homme possède l'entendement A. L'entendement d'écoule de la conscience de soi Mais Kant va plus loin en montrant dans un second temps en affirmant que même sans capacité à se saisir comme personne (si sa langue ne dispose pas du « je », notamment), l'homme est différent des animaux et des choses car il possède la capacité à comprendre cette notion, que Kant appelle « l'entendement » (Anthropologie du point de vue pratique, Kant, 1798). [...]
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