Kant, "Anthropologie" (extrait)

Résumé du document

Commentaire d'un extrait d'Anthropologie d'Emmanuel Kant.

Extraits

[...] La réfutation de la thèse habituelle est donc faite, Kant progresse dans son argumentation. De la ligne 7 à la ligne 12, il fait apparaître entre parenthèse toute une série d'exemples qui sont là pour appuyer son point de vue et montrer aux lecteurs que les sens perçoivent bien et que l'erreur n'est donc pas là. Les cas que Kant cite ont peut-être un défaut qui serait de ne concerner que la vue on ne voit L7, regard L8, voit L10, saisisse et angle de vue L11) alors que d'autres sens pourraient être cités, par exemple l'ouïe. [...]

[...] Ce philosophe essaye de trouver une réponse à la question philosophique existante depuis plusieurs siècles déjà, à savoir : nos sens nous trompent-ils ? La conviction existe que la connaissance atteint les apparences et non la réalité elle-même. Emmanuel Kant sera l'un des premiers à proposer une théorie de la connaissance fondée sur l'analyse des liens entre le sensible et le rationnel. D'autres philosophes se sont attelés à la même tâche que Kant, par exemple Descartes qui disait la puissance de juger [ . [...]

[...] Ici, Kant parle d'une expérience en particulier qui est l'expérience sensible. Il implique la notion du vrai ou du faux puisqu'il cherche à attribuer une faute en désignant le créateur de l'erreur. En parlant de phénomène pris pour expérience, l'auteur remet en place le précédent concept de l'élément subjectif pris pour élément objectif. L'élément subjectif est plutôt ce qui concerne la conscience et les paramètres qui peuvent induire en erreur alors que l'élément objectif est plus ce qui fonde l'idée de vérité. [...]

[...] Commentaire de philosophie : Extrait de Kant, Anthropologie, p.31 Le problème philosophique des sens et de la réalité se pose depuis plusieurs siècles déjà. Kant, philosophe allemand du XVIIIème siècle, a réfléchi sur l'interprétation de l'apparence sensible, nous avons un extrait de cette réflexion et de ses idées avec un passage d'Anthropologie. Kant tente ici de montrer la différence entre les sens et l'entendement vis- à-vis de l'interprétation. Il réfute la thèse selon laquelle les sens trompent et propose son idée : c'est l'entendement qui se trompe. [...]

[...] Il expose ensuite la façon de penser généralement répandue qui consiste à dire que les phénomènes que l'on pense être véridiques sont une faute d'appréciation des sens. Il explicite son idée comme quoi l'erreur est due à l'entendement. Il fait preuve d'une rhétorique particulière en faisant notamment varier avec subtilité sa phrase : ce n'est pas qu'ils jugent toujours exactement [les sens], mais ils ne jugent pas du tout (L3). Kant impose clairement ici sa façon de penser peu courante. Il fait apparaître l'enjeu moral grâce à : à la charge justification et excuse (L5). [...]