équité, punition, équilibre, sérénité, subjectivité
La justice semblerait se définir comme un principe moral exigeant le respect de l'équité. La vengeance, quant à elle, serait une réponse offensive motivée par une agression antérieure subie. Ainsi, la justice et la vengeance s'opposerait dans la mesure où l'un constitue une notion de respect et l'autre correspond à la recherche d'un état de réciprocité des maux endurés. Cependant, l'idée d'un respect de l'équité implique celle d'une réparation pour tout dommage effectué, ce qui rapproche ainsi le concept de justice à celui de la vengeance. Enfin, la justice est-elle une forme de vengeance ?
[...] Enfin, la justice peut encore être assimilée à une forme de vengeance selon un autre critère. La justice correspondant à la recherche d'un dédommagement pour un préjudice donné, celle-ci peut obéir à de nombreuses lois différentes. Or parmi ces différents principes judicaires on retrouve la loi du Talion : « Œil pour œil, dent pour dent. » Cette loi exprime un système de justice basé sur la réciprocité du crime et de la peine. Il s'agit donc de la recherche d'une réparation fondé sur un principe de vengeance symétrique. [...]
[...] Cependant, l'idée d'un respect de l'équité implique celle d'une réparation pour tout dommage effectué, ce qui rapproche ainsi le concept de justice à celui de la vengeance. Enfin, la justice est-elle une forme de vengeance ? Tout d'abord, la justice ne peut s'apparenter à une vengeance car celle-ci, de par sa définition s'oppose à la recherche d'une quelconque vengeance. En effet, la justice serait un principe moral qui permettrait d'assurer l'équité. Ainsi, lorsqu'un dommage est commis, la justice intervient en s'accordant sur une punition à appliquer auprès du fautif. [...]
[...] Or la justice actuelle semble être nettement différente d'une justice à l'état de nature. En effet, à l'état naturel, Hobbes considère que la justice est l'exécution de toutes actions susceptible de contribuer à la conservation de l'individu. Cependant, avec l'ordre établi à l'état social, la justice ne peut plus s'apparenter à une anticipation vengeresse des violences d'autrui. La justice est alors une régulation des bavures criminelles pour assurer une sécurité : Elle va donc être l'effecteur de punitions correctionnelles mais demeurera dissociée de la notion primitive de vengeance. [...]
[...] La justice, quant à elle, prend toujours la forme de la vengeance mais n'est pas influencé par la subjectivité de la victime. En effet, la décision de revanche de la part de la justice est une volonté universelle anonyme et donc objective. La justice est donc une vengeance par un intermédiaire neutre, et de ce fait ne constitue pas une vengeance à proprement parler. Une condamnation d'un accusé est donc l'application d'une rétribution communément suggérée pour un tort, plutôt que la réalisation d'une vengeance universellement admise pour le dédommagement d'un délit. [...]
[...] La décision d'une punition pour le coupable d'une infraction est justice dans la mesure où la conscience morale suggère la responsabilité de l'individu pour ses fautes et demande donc d'assumer les conséquences qui en découlent, soit un dédommagement. Cependant, la justice semble pouvoir s'apparenter à une forme de vengeance. Ainsi, selon l'avocat et écrivain français Stephen Hecquet, « La justice [est] cette forme endimanchée de la vengeance. » Celui-ci considérait donc la justice comme un mensonge qui cache une vengeance déguisée. [...]
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