Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières. Il est l'auteur de Julie ou la Nouvelle Héloïse, daté de 1761, dont le grand thème est le désir.
Dans son texte, l'auteur remet en cause l'aspect péjoratif du désir et en fait un élément positif, voire essentiel à notre bonheur. Rousseau se livre à deux descriptions : tout d'abord la description de l'état du désir, c'est à dire l'embellissement par l'imagination de ce qui est désiré ; ensuite, il décrit l'état dans lequel on se trouve lorsque l'on vient à posséder : la réalité ne peut alors rivaliser avec la beauté qu'avait produite l'imagination. Rétrospectivement, on se rend compte qu'il n'y a illusion et beauté que lors du désir, et que le plaisir qu'elles procurent est bien supérieur à celui de la possession.
Pour Rousseau, la vie ne vaut la peine d'être vécu que si elle est emplie de désir (...)
[...] Rousseau insiste : vivre ainsi, c'est être mort La mort est ici à comprendre au sens figuré car ne pas désiré n'est pas immédiatement mortel. Pour mieux convaincre, c'est par l'exagération que Rousseau appuie donc ses arguments. C'est donc à cela qu'il fallait s'attendre d'après la première phrase du texte. Celui qui n'éprouverait aucun désir ne ferait donc que survivre. On peut se demander si à long terme, l'humanité ne dépérirait pas sans désir, faute par exemple du désir de se reproduire. Désirer est donc nécessaire à l'existence et à l'accomplissement de l'homme ou, en d'autres termes, le désir est ontologique. [...]
[...] Il est l'auteur de Julie ou la Nouvelle Héloïse, daté de 1761, dont le grand thème est le désir. Dans son texte, l'auteur remet en cause l'aspect péjoratif du désir et en fait un élément positif, voire essentiel à notre bonheur. Rousseau se livre à deux descriptions : tout d'abord la description de l'état du désir, c'est à dire l'embellissement par l'imagination de ce qui est désiré ; ensuite, il décrit l'état dans lequel on se trouve lorsque l'on vient à posséder : la réalité ne peut alors rivaliser avec la beauté qu'avait produite l'imagination. [...]
[...] Pour Rousseau, le vrai bonheur dans le désir est l'attente qui précède la satisfaction du désir. Ce n'est toutefois pas l'avis de l'hédoniste Calliclès qui dans un débat avec Socrate dans le livre Gorgias de Platon affirme que le bonheur consiste à avoir la capacité à donner satisfaction à ses désirs, c'est à dire dans l'incontinence, la licence. Pour Calliclès, la jouissance réside en la possession de l'objet désiré. Rousseau continue cependant en affirmant que l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux Sortie de son contexte, cette phrase n'a aucun sens. [...]
[...] Le désir a le pouvoir, par la médiation de l'imagination, de rendre présent un objet qui est pourtant absent. Il a le pouvoir de donner l'équivalent imaginaire d'une présence sensible, effective, de l'objet, d'où : elle le lui livre en quelque sorte Elle, la force, permet donc à l'homme de croire l'objet désiré présent, livré à lui-même, donc comme mis à sa disposition. Enfin, cette force consolante venue du ciel est sans doute infinie, ce qui explique son caractère malléable à tous nos états intérieurs. [...]
[...] Le désir ne serait pas, comme l'affirme Rousseau, porteur de jouissance ou de bonheur, mais uniquement une souffrance. Après avoir décrit l'homme comme fait pour désirer, Rousseau va faire la description de l'état de possession, ou d'obtention de l'objet désiré. On peut s'attendre maintenant à ce que l'état de possession de l'objet désiré soit au moins, si ce n'est plus heureux que l'état de désir. Toutefois, pour ne pas être surpris, il faut se rappeler de la mise en garde de Rousseau au début du texte : Malheur à qui n'a plus rien à désirer ce qui signifie que celui qui a tout serait malheureux. [...]
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