Une journée de philosophie, Pierre Dulau, Thierry Formet, Martin Steffens, thèses principales, vie quotidienne, philosophie du quotidien, conscience, étymologie, technique, idéologie technologique
Ce document comprend les 10 thèses principales de l'ouvrage "Une journée de philosophie". Les thèses sont intégralement expliquées et argumentées.
[...] « Parce qu'il s'agit toujours de lier des éléments sensibles à des images ou des idées, en vue de reconquérir un sens sur l'absence de la nuit, le réveil est donc d'abord celui de la faculté proprement humaine, à savoir : l'intelligence. » (p. 17) Dans la continuité, se lever c'est se donner un but, c'est-à-dire répondre à la question proprement philosophique du « pourquoi ». Pourquoi se lève t-on le matin ? Parce qu'il ne suffit pas de prendre soin du corps pour être en bonne santé, il faut aussi être attentif aux besoins proprement spirituels, ceux qui concernent l'âme. « Qui ignore le pourquoi de son lever regrette déjà son lit. [...]
[...] 81) Car on ne peut jouir que du travail fini, on ne peut se satisfaire que de l'issue du travail. S'il y a une satisfaction du travail accompli, la frustration est en elle-même constitutive de cette activité. Mais le travail n'est pas le seul lieu au sein duquel l'homme modèle le monde à son image. La technique, qui chez nos auteurs, est défini comme étant un « système de médiation » produit un monde d'échange et de production. « Ainsi l'homme reproduit son image à l'infini : son occupation de l'espace passe par la démultiplication industrialisée, normalisée, de sa propre figure, et toute voiture n'est alors, au fond, qu'une métaphore mécanisée du regard humain. [...]
[...] S'agit-il de dire que le projet de nos auteurs est impossible ? Qu'une réflexion du quotidien est en elle-même impossible ? 3 - « L'insignifiance du quotidien est toujours et seulement la nôtre. » (p. 11) En effet, se sentir prisonnier d'une alternative « ou bien penser sans agir, ou bien agir sans penser », c'est refuser de « lever les voiles » qui recouvrent notre quotidien. Ces voiles sont au nombre de quatre : le voile de l'apparence, le voile de l'opinion, le voile de la croyance et le voile de l'habitude. [...]
[...] 64-65) 8 - La technique ouvre une dialectique entre fermeture et ouverture. Mais ce que l'homme, à l'échelle de l'humanité s'approprie, l'homme, à titre d'individualité, le perd. La meilleure image de cette idée sont les embouteillages. En effet, s'il y a des embouteillages, c'est que nous vivons dans un monde dans lequel l'espace a été rationalisé. Le RER, l'autoroute sont autant de réponses à la nécessité qu'a l'homme de gagner en efficacité, d'être de plus en plus rapide. Pour l'individu coincé dans les embouteillages néanmoins, une telle conquête ne saute pas aux yeux. [...]
[...] ) La dépression, malnutrition de l'âme, ce n'est au fond rien d'autre que l'appréhension lucide de ce qu'il y a de contingent dans la station verticale. Etre dépressif, c'est être allé au bout de la pensée que rien de sensé ne légitime qu'on soit là, debout, entouré d'hommes debout. » (p. 24). Aussi survivre ne peut être la seule raison pour laquelle on s'alimente : « Loin de saisir directement, immédiatement à même les arbres ou le sol les végétaux avec ses dents comme les chevaux ou les girafes, loin de dévorer la viande à même la bête comme les tigres, l'homme semble signaler par sa pratique de l'art culinaire un tout autre rapport à la consommation, indirect encore, médiat donc. [...]
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