L'homme en détruisant la nature s'est-il tant éloigné de celle-ci ? Cette destruction connait-elle des limites ? Hans Jonas dans cet extrait du Principe responsabilité : une éthique pour la civilisation technologique rédigé en 1979, nous met en garde sur les dérives de la technique depuis l'acquisition de celle-ci par l'homme. C'est ainsi que nous allons être amené à réfléchir sur le fait que la technique puisse être une menace pour l'homme. Tout d'abord, nous détaillerons l'acquisition de la technique par l'homme, puis nous montrerons en quoi cette acquisition peut être une source de danger et enfin, nous analyserons la dénaturation de l'homme par la technique. (...)
[...] Le foie ayant la capacité de se régénérer, ce châtiment en devient illimité. C'est à ce mythe et à ce châtiment que Jonas fait référence dans sa première phrase, tout en créant un paradoxe car Prométhée y apparaît définitivement déchaîné Est-ce l'humanité qui ait mis un terme à ce châtiment, maintenant qu'elle s'est haussée au niveau divin, maintenant qu'elle s'est attribuée des pouvoirs relevant de cet ordre, l'humanité elle pu remettre en cause les injonctions divines maintenant que la science lui confère des forces jamais encore connues Cependant, quel a été l'impact de l'acquisition de la technique sur le développement de l'homme? [...]
[...] Ce serait à cette époque que la cueillette et la chasse auraient été remplacées par l'agriculture et l'élevage, ce serait donc à partir de ce moment que l'homme aurait commencé a exigé de la nature plus que ce qu'elle produit naturellement. C'est à partir de la révolution industrielle que l'homme a entamé l'exploitation des sous-sols afin de mettre les énergies qui en sont issues au service de la technique. Ce qui a eu pour conséquence d'épuiser certaines ressources naturelles que la nature a mis des millions d'années à produire. Cette démesure nous montre à quel point l'homme néglige la nature. [...]
[...] Elle va au-delà du constat d'une menace physique. La soumission de la nature destinée au bonheur humain a entraîné par la démesure de son succès, qui s'étend maintenant également à la nature de l'homme lui-même, le plus grand défi pour l'être humain que son faire ait jamais entraîné. Tout en lui est inédit, sans comparaison possible avec ce qui précède, tant du point de vue de la modalité que du point de vue de l'ordre de grandeur : ce que l'homme peut faire aujourd'hui et ce que par la suite il sera contraint de continuer à faire, dans l'exercice irrésistible de ce pouvoir, n'a pas son équivalent dans l'expérience passée. [...]
[...] La technique ne présente pas seulement des traits d'utilité ou de commodité, celle-ci peut bien au contraire se révéler être un danger pour l'homme, désormais avec la maîtrise des armes de destruction massive, l'humanité peut s'auto-détruire. Il en a été de même avec les camps d'extermination qui témoignent des horreurs que l'homme a été et sera probablement amené à commettre. N'y a-t-il plus aucune règles auxquelles se confronter, l'homme s'est-il attribuer le droit de détruire la terre pour son propre bonheur et si la principale menace de l'homme ne venait pas de lui-même? [...]
[...] En-effet, celle-ci tend à une évolution infinie, son extension n'a aucune limite. Il sera donc très difficile à l'homme de s'en passer car la technique lui permet d'exercer son pouvoir comme le souligne Hans Jonas : ce que l'homme peut faire aujourd'hui et ce que par la suite il sera contraint de continuer à faire dans l'exercice irrésistible de son pouvoir de ce pouvoir Il est donc impensable pour l'homme moderne, ou plutôt l'homme artificiel de se passer de la technique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture